06/07/2002
Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme)
C'est tout petit et c'est loin sur une carte, mais cette 7ème édition du Nuclear Festival avait une affiche enviable, 100% française. On boit des coups sur le parking en attendant l'heure. Pas grand monde, entre 250 et 400 âmes selon les sources...
Le groupe Atropos attaque avec un bon black / death un peu technique et atmo. Mais leur tâche n'est point aisée, ouverture oblige ! Le son n'est pas dégueu quoiqu'un peu fort.
Puis c'est au tour de Carcariass qui nous envoie leur 3ème album Killing Process avec une dextérité et une technique un peu tape-à-l'oeil (tapping un peu longs et pas toujours carrés). Il n'y a pas à dire, c'est quand même efficace et bien foutu. Le death metal français se porte bien !
Ensuite, SCARVE vient tout détruire avec un death / thrash parfois un peu hardcore : leur zique est donc un peu " avant-gardiste " mais les titres de leur opus Luminiferous sont extrêmement brutaux !
On continue avec les maîtres hexagonaux du black metal : j'ai nommé ainsi Anorexia Nervosa. Une bonne partie du public leur est acquise et on reçoit les classiques des albums Drudenhaus et New obscurantis order en pleine face, comme il se doit ! Ils ont leur tenue de rigueur et elles sont vraiment visuelles : maquillage, clous, cuir et haut-résille appuient encore le blasphème et la haine débités par leur musique ! Mais un peu avant la fin du show, une bande de fouteurs de merde décident qu'ils serait opportun de pointer tous ensemble un majeur moqueur vers le chanteur ! L'ambiance est cassée, Hreidmarr réagit bien en leur balançant dans la gueule sa perche de micro et en faisant une petite pause pour se détendre. Les emmerdeurs sont calmés d'un coup. Ils ont compris qui était le boss et voient que le public soutient à fond le groupe. Heureusement, le concert reprend, les musiciens se donnent encore plus à fond et cela finit en plébiscite, même si on peut dire « adieu » au rappel prévu par Hreidmarr... Merci encore aux trouducs !
Enfin, No Return débarque et nous achève les tympans ! Son death brutal est incroyable de puissance : la batterie est bien pêchue, le chant est très agressif, les guitares tronçonnent. Et, ô surprise, le nouveau bassiste est tout menu et possède des nichons ! Après une solide réflexion, il faut se rendre à l'évidence : c'est UNE bassiste. Elle headbangue comme une tarée et s'accroche avec dextérité à son manche ! Renseignement pris, c'est une petite nouvelle, Olivia. Chapeau la meuf ! On prend les titres de Self Mutilation et leur opus Machinery en pleine face. La foule exulte, bat le rappel, puis rideau ! Claqué mais heureux, je mets le grappin sur Hreidmarr afin de discuter un peu. Mmais après l'épreuve nerveuse de ce soir, il a un peu les boules et on le comprend.