Black Funeral : Ordog

J'ai déjà un gros a priori sur les groupes non-européens, surtout quand il s'agit de Black Metal et des États-Unis. Point de pan-européanisme là-dedans, juste un putain de gros cliché, qui, comme tout cliché naît d'une part de vérité certaine. L'art dégénéré que nous chérissons tous ne peut être qu'une réaction toute en osmose à une culture subtile et géniale comme la nôtre. Les État-Unis, étant nés modernes et donc dégénérés par nature, ne peuvent rien produire d'honnêtement intéressant. Je pourrais m'arrêter là; des connards d'internautes pouvant me le reprocher, et par politesse intellectuelle, je vais donc continuer.
Black Funeral est un de ces nombreux groupes vacillants entre Black Metal et nappes industrielles, comme s'il ne savait faire ni l'un et l'autre, comme schizophrène, oscillant entre deux mondes, sans être dans l'un ou l'autre. Sans parler du son, si synthétique, horriblement impersonnel, comme tout droit sorti d'un myspace.com. Au supermarché du Black Metal, Black Funeral paye la taxe du rayon central et cela se ressent, ou plutôt pas; sauf dans de bref passage où un chant d'outre-tombe et de vrais riffs morbides arrivent tout de même à nous réveiller les tripes avant qu'un son échappé d'une console de jeux-vidéos japonaise ne nous fasse décrocher un léger rictus plein de haine. Du mauvais Black Lodge accouplé à un groupe inconnu du net.

Adnauseam précise tout de même que les side-projets Dark ambiant rituel de Black Funeral, tels Valefor, Psychonaut, ou encore l'album dark ambient de Black Funeral \"Moon of Characith\" valent le détour, à noter aussi un projet plus electro nommé Psychonaut75 qui comme les autres projets baignent dans l'occultisme.

S.N. - 5.5/10