Black Messiah : First war of the world

Ce sextette allemand débute en 1994 en tant que groupe de black metal old school à la Venom, Celtic Frost, Bathory. Mais depuis, Black Messiah a évolué vers des rivages plus heavy metal, un peu comme les Flamands d'Ancient Rites ou les Australiens de Demoniac. Comme pour ces deux groupes, Le chant de Black Messiah reste plutôt black metal (voix criarde), même si de nombreux instruments s'ajoutent parfois (synthé, violon) pour donner un côté symphonique, folk et épique à la musique de Black Messiah. Ce quatrième album est bien varié, et ainsi, devient inclassable sous les étiquettes traditionnelles: on trouve de bons morceaux bien gras et entrainants, avec des rythmiques simples, des soli mélodiques, rappelant parfois des hymnes à la Helloween pour les plus speed, ou des envolées pagan à la No Mans Land. D'autres sont plus sombres, plus typés black metal. Cet album est bien pêchu comme les Blind Guardian, Primordial et autre groupes de speed metal bien virils qui tuent des dragons et copulent avec les elfes. Justement, au niveau textuel \"First war of the world\" est un concept-album sur la mythologie nordique (la guerre des Aesir de Odin contre les Vanir de Njord) dont le fil conducteur, très kitsch (à l'image de la pochette) est assuré par un récit en anglais très très long (il occupe pas moins de quatre plages du CD !). Cette langue se partage d'ailleurs avec l'allemand, plus rugueuse, qui rend bien sur les morceaux guerriers. Bien foutu, très varié et bien pêchu, le « Holywood metal » est enfin disponible en « version homme ».

Autocratôr - 07/10