La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Black Witchery : Inferno of Sacred Destruction

BLACK WITCHERY - Inferno of Sacred Destruction

Osmose Production, 2010

Bestial Black / Death Metal, USA

CD

Black Witchery fait partie de ces groupes actuels qui nous brandisse l'étendard «ROSS BAY CULT». Donc vous l'aurez compris, si BLASPHEMY et CONQUEROR ont pris poussière avec le temps, les revivals , pas toujours efficaces, sont là pour nous démontrer que cette bestialité nécromantique est éternelle.

Une éruption volcanique serait une image encore bien trop légère pour exprimer la puissance de cet assaut! Amateurs de Black Metal symphonique grand-guignolesque, passez votre chemin, ici il n'est pas question de faire dans la dentelle. Ceci dit pour ceux qui sont habitués à la discographie de Black Witchery, cet opus ne vous dépaysera pas ! A l'inverse d'une majorité de groupes qui se radoucissent, s'adaptent, nos Américains choisissent la régression. Les guitares minimalistes nous jouent toujours ces mélodies tranchantes, démoniaques et primaires réverbérées d'une saturation plus crûe que sur les anciennes sorties. On y fait même la rencontre de solos, enfin, en guise de «solos», nous avons plutôt droit à une manipulation hasardeuse et distordue au possible, comme ceux des Canadiens de BLASPHEMY, le genre très court qui ne sort pas du contexte ! Donc pour ce qui est de la guitare, l'ensemble est sombre et démoniaque, pas de fantaisies supplémentaires, pas de technique non plus. La rythmique est très linéaire, c'est du blast-beat qui ravage le peu de neurones dont on est dotés, mais à l'inverse des précédentes sorties, on a le droit à une pause sur un morceau, le Kingdom Against Kingdom avec ses longs roulements infernaux sur les toms-bass, qui s'avèrera être une reprise du groupe culte CONQUEROR. La voix tourmentée se rapproche plus du hurlement que de la technique gutturale classique. Elle est très mise en avant, très saturée et très guerrière en fin de compte, on a de suite l'image du chef de horde qui supervise la bataille. Dans l'ensemble, j'ai assisté a un soulèvement apocalyptique, dans lequel l'émotion n'est pas de mise et la haine et le chaos sont maîtres. Il n'y est pas question d'occultisme, ni de mélo-dramatisme, mais bel et bien d'une déflagration sonore à l'ensemble « Raw ».

Donc au final, rien à changé, si ce n'est qu'un son plus percutant. L'atmosphère est toujours aussi bestiale et élitiste, mais pas de compromis : juste de l'intolérance satanique et tyrannique. Si je devais comparer cet album à quelque chose qui existe, ça serait un mélange entre ANTAEUS et l'album K.A.O.S. de SADISTIK EXECUTION et encore, on en serait loin dans la bestialité.

Doomhammer - 10 / 10