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Buried At Sea : Ghost

BURIED AT SEA - Ghost

Neurot Recordings, 2007

Doom Sludge Metal, USA

Mini-CD

Sans le savoir, les gars du Buried at Sea ont composé ensemble pour la dernière fois avec ce « Ghost ». Le groupe a mis un terme à sa carrière, mettant fin à tous les espoirs que le groupe commençait à susciter. Signé chez l'excellent label Neurot Recordings, dirigé par les non moins célèbres gars de Neurosis, le groupe avait tout pour réussir, et pourtant... Ne connaissant pas la cause précise de ce split, celui-ci ne doit pas être sans lien avec Minsk. Minsk , vous connaissez? Vous devriez... Voici l'un des groupes qui arrive, certes pas à la hauteur de Neurosis, mais tout de même à se démarquer très fortement grâce à leurs ambiances si singulières. Pourtant, force est de constater que Minsk n'a pas réellement percé sur le vieux continent, que ce soit avec « Out Of A Center Which Is Neither Dead Nor Alive » ou le dernier, et excellent, « The Ritual Fires Of Abandonment ». Si je vous parle de ce groupe, c'est d'une part parce que c'est une excellente formation, et d'autre part, c'est parce que Sanford Parker est membre, ou tout du moins était, membre de ces deux groupes. Problème de gestion? Priorité? Peut-être...
Buried at Sea se lance, comme bon nombre de formations, dans l'exercice périlleux de la compo dépassant la demi-heure. C'est vraiment une démarche récente, à moins que ma mémoire ne flanche, c'est vraiment avec l'arrivée de « I » des tarés de Meshuggah qui a véritablement lancé ce « phénomène ». Difficile de tenir en haleine l'auditeur sur une seule et même compo durant trente minutes. Sans dire que Buried at Sea ait loupé le coche, on ne peut pas dire non plus que le groupe nous ait pondu un chef d'œuvre. Mitigé donc. C'est un peu « facile » par moment, ça traîne un peu en longueur. Le fait que le chanteur ne se décide, qu'après 14 minutes, à brailler dans le micro y est peut-être aussi pour quelque chose. Le tempo est posé, une approche de ce style multi facette qu'est le doom. Ça manque un peu de variation, de prise de risque. Les riffs sont bons, c'est indéniable, mais de là à les faire durer sur tant de minutes... Après il est vrai que lorsque l'on connaît Minsk, et qu'on connaît le rapport qu'il y a entre les deux groupes, on a tendance à être plus exigeant... Pas faux. Un album qui, par la même occasion, un groupe qui a manqué de temps. Du potentiel, il y en a, de l'expérience, peut-être pas assez. Dommage qu'il n'y ait pas de suite, celle-ci aurait pu être des plus intéressantes...

Caedes - 6,5/10