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Catuvolcus : Gergovia

CATUVOLCUS - Gergovia

Deathboud Records, 2011

Black Metal, Canada (Québec)

CD

Chant de petits oiseaux, murmure d'un ruisseau à l'onde claire, décidément les québécois de Catuvolcus sont d'humeur bucolique. Quoique...

Une fois passée l'introduction, le paysage ne tarde pas à s'assombrir alors que les guitares tirent nos ancêtres celtes de l'oubli pour les replonger le temps d'un album dans le tumulte des combats. Oups pardon, mea culpa. J'ai osé parler de \"nos ancêtres celtes\" alors que je sais pertinement qu'il est de bon ton de ne pas être les filles ou fils de nos aieux (celtes ou germains) ; cette honteuse assertion fascisante n'étant pas en phase avec la France black-blanc-beur que promeut nos élites. Profondes excuses, fin de la digression, retour à la chronique.

Catuvolcus, disions-nous donc, propose un Black Metal nerveux et tendu, mené tambour battant. Les québécois ambitionnent manifestement de nous replonger dans la fureur des batailles antiques et ils s'en donnent les moyens. Les différents titres alternent les passages bien brutaux avec d'autres plus mélodiques, toujours pensés pour être au service de la trame narrative. En effet cet album retrace les événements de la bataille de Gergovie, la plus grande victoire des Celtes face à César lors de la Guerre des Gaules. Ainsi donc, Plessix a parfois recours à un style plus déclamatoire pour donner plus d'emphase à son propos ; mais il n'hésite pas à reproduire la fureur des combats par des riffs bien agressifs et quelques samples de bon aloi (bataille...).

Au niveau du son, franchement il n'y a rien à reprocher. Celui-ci est à la fois clair et puissant laissant à chaque instrument la place de s'exprimer, même si la batterie aurait pu être mixée un peu plus en avant. Quant à la pochette, elle s'inscrit dans la bonne vieille tradition du Metal avec une oeuvre graphique représentant des guerriers.

Or donc, que l'Histoire antique vous intéresse ou pas, ce Gergovia est à la fois un album au fond intéressant et varié dans sa forme, à la fois brutal et aux mélodies travaillées.

Sargon - 8/10