La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Emmure : Eternal ennemies

Emmure - Eternal ennemies

Victory records, 2014

Deathcore, Etas-unis

disque

Emmure est un groupe récent, qui n'en est pas à son premier essai. Dès le départ ils ont imposé un style très lourd. Un death efficace et sans concession. Car oui malgré la pochette qui nous rappelle l'album de EMINEM, ce cache une merveille de death. Une pochette réussie, qui nous laisse une belle surprise lorsqu'on ôte le CD pour l'écouter. Tout autour de la fixation du CD est marqué « This album is dedicated to our fans. ». Une immense surprise qui fait plaisir et qui nous rapproche du groupe qui ne prend pas la grosse tête et continue à penser à nous.

En dépliant la pochette, on se retrouve face à d'un côté, une fresque blanche sur fond noir, avec des dessins sympas et 15 phrases réparties un peu au hasard. Avec un petit bonus pour ceux qui savent lire le japonais. De l'autre côté, on fait face encore à des dessins sympas. On y trouve les noms des musiciens, de leur matos, de leur studio etc....

Ce dernier album est un condensé de leur savoir et de leur expérience. La recette ne change pas beaucoup. Instrus n'ayant rien à envier à SUICIDE SILENCE ou autre WHITECHAPEL. Un chant guttural à souhait avec des passages en voix claires ou râpées.

Ce dernier né apporte de la nouveauté dans la composition des morceaux. Comme l'arrivée de clavier ou même de scratchs dans leur Sixième morceau. Ce qui se marie très bien à la voix de notre front man. Sans révolutionner le style, le groupe apporte sa touche tout en confirmant les ingrédients qui ont fait leur succès. Vous êtes prévenus, la machine est en route, et se fera un plaisir de vous écraser.

Le chanteur, maître d'orchestre de cet engin destructeur, nous ravis par la polyvalence de sa voix.
Vous regrettez Mitch Lucker ? Il est certes irremplaçable mais Franki Palmeri n'a rien à lui envier.
Un chant guttural gras et puissant qui ferait peur à Odin lui-même, tonne comme un orage qui ne s'arrêtera qu'après 40 min de défouloir. Heureusement pour nous, il nous offre des moments de répit en chantant en voix clair ou en rappant. Profitez-en pour reprendre votre souffle car les 15 morceaux s'enchaînent et passent à une vitesse hallucinante. Le format de l'album est à l'image de la musique. Tout s'enchaîne très vite, le ciel nous tombe sur la tête sans crier gare. Des morceaux globalement rapides, 4 minutes pour le plus longs. Le rythme est donné, intense et sans pitié. De quoi arriver d'attaque au boulot.

On se retrouve là avec un album bien construit du début à la fin, qui nous fait découvrir un death atypique, propre aux ricains qui se font un plaisir de nous resservir leur recette en constante amélioration.

Leo

LEO - 10/10