Bent Records, 2007
Metal influencé, France
CD
Encore une chronique avec laquelle je vais me faire des nouveaux potes, enfin... La musique est souvent le reflet de notre société, le métal ne dérogeant pas à cette règle. Et comme j'ai pu déjà l'écrire, le fait que de plus en plus de personnes ne prennent même plus le temps/l'envie de composer avec d'autres musiciens, et préfèrent faire ça seul dans leur coin est à mon humble avis une continuité flagrante de l'individualisme présent dans notre société actuelle. Le fait que depuis quelques temps à présent, de multitudes de groupes composent leurs compositions (c'est lourd ça) de la manière la plus déstructurée qui soit n'est peut-être pas anodin non plus. Manque de repaire actuellement peut-être, une envie de faire gicler les frontières. Les groupes sont nombreux, je ne citerai que les meilleurs: Hacride, Mistaken Element, Trepalium, Textures et évidemment, les maîtres dans cette catégorie, sans quoi peu de choses existeraient sans eux, Meshuggah! Hard off Hearing fait partie de cette nouvelle mouvance. Hard off Hearing aime le déstructuré, aime les polyrythmiques et autres contre-temps. Moi je n'aime pas Hard off Hearing. Pour tout vous dire, je n'aime pas les « copieurs », ce n'est pas beau de copier, on me l'a assez dit durant ma jeunesse, j'applique à la lettre maintenant, c'est tout. Alors oui, Hard off Hearing a très bien appris ces/ses leçons, le petit manuel du parfait meshuggah est appris par cœur. Les caractéristiques des groupes issus de la Klonosphere sont maîtrisées jusqu'au bout des doigts. Certitude, ces gars ne sont pas des mauvais élèves. Par contre, si l'on prend l'aspect originalité et créativité en compte, ils ne sont pas loin de devenir des cancres. Un manque flagrant de prises de risque, on reste sur les chemins battus. Leur EP serait sorti en même temps que la première vague française, c'est-à-dire il y a deux trois ans, ça serait peut-être passé. Mais là... c'est trop flagrant. Le coup, et je terminerai là-dessus, de parler de « post-hardcore » dès 1999 dans votre musique me fait un peu sourire les gars! Je ne suis pas sûr que ce soit bien sincère tout ça. On sait que ce terme est bien à la mode actuellement, ne serait-ce pas une de ces stratégies, comme votre « For Textures and Meshuggah fans », pour attirer le maximum de gens? Surtout que, a fortiori avec l'écoute de ce « Landscape in composition », je n'ai rien déceler de « post machin » là dedans...