Hells Headbangers, 2012
Heavy Metal old school, Finlande
7'' EP
S'il a bien un musicien qu'on n'aurait pas imaginé s'aventurer dans le trip Heavy Metal old school façon NWOBHM, c'est bien Satanic Tyrant Werwolf (Lauri Penttilä pour les impôts) dont toute la - déjà longue - carrière s'est entièrement bâti dans les ténèbres du Black Metal, de SATANIC WARMASTER à HORNA, de THE TRUE WERWOLF à SATANAEL. Pourtant, Heavy Cross se présente comme son nouveau side-project dont on ignore pour le moment, faute d'informations, le nom des mecs qui l'anime avec le Finlandais. Comme tout le monde, celui-ci n'a sans doute pas toujours écouté du Black Metal. Souhaitant ainsi rendre hommage aux groupes qui ont accompagné ses premiers émois, musicaux ou pas, Werwolf a donc décidé en 2009 de monter ce petit groupe sans autre prétention que de se faire plaisir.
Ce choix étonne finalement moins que la réussite qui est la sienne car rien ne le prédisposait à une telle maîtrise d'un genre si éloigné du True Black sinistre qu'il rumine depuis des années. Pour tout vous dire, quelqu'un qui découvrirait ce premier EP édité sous la forme d'un simple 7'' par le rétrograde Hells Headbangers, sans s'être informé au préalable sur ses auteurs, pourrait croire qu'il s'agit d'un obscur vestige archéologique (re)découvert il y a peu. Tout y est en effet, de la prise de son garanti 100% vintage sans être paresseuse au chant typique de l'époque. Heavy Cross est parvenu avec une insolente facilité à capturer, à faire revivre cette \"vibe\" old school qui nous ramène à l'époque de OZ, GOTHAM CITY et HEAVY LOAD soit la réponse scandinave à la NWOBHM, totalement oubliéé aujourd'hui et pourtant riches de vraies pépites telles que Fire In The Brain , The Unknow ou Death Or Glory . On s'y croirait.
Malgré leur goût de trop peu, \"Streetwolf\" et \"Red Light Woman\" sont deux brûlots accrocheurs et remuants aux mélodies et refrains imparables qui nous font espérer que les Finlandais ne s'arrêtent pas en si bon chemin et nous délivrent très vite un véritable album longue durée que ces huit (trop) petites minutes annoncent prometteuses...