Inferno records, 2009
Heavy Speed Metal, Japon
Album CD
Diantre ! Quelle pochette, mes aïeux !!! Le cliché y dispute au kitsch : pas de doute, nous retombons dans les années 1980 pures et dures, à la grande époque du heavy metal triomphant. Car cette galette venue du « Pays du Soleil Levant » est un bien un hymne à ce style qui tourne terriblement en rond aujourd'hui. Le quatuor arbore fièrement les vestes à patsch & badges délavées... Rien ne sert d'halluciner plus longtemps sur l'exotisme de leur image, vérifions si l'intérieur est tout aussi daté que l'extérieur : tout d'abord, savourons ce gros son bien clair des guitares, dont le niveau technique très bon, avec des soli assez bien foutus et très mélodieux. On attaque avec une intro que n'aurait pas renié Annihilator, puis les riffs simples et accrocheurs s'enchainent, comme savaient les pondre les Accept et autres Manowar. Quant à la voix, elle est polyvalente : rocailleuse, un peu comme celle de Hansi Kürsch (Blind Guardian), mais ses cris peuvent aller très haut, pour rejoindre un Rob Halford (Judas Priest) ou un Mickael Kiske (Helloween), toute proportion gardée, évidemment. Mais les chœurs et les changements de gamme sont un peu téléphonés. En fait, c'est même tout le CD qui est prévisible, malgré ses qualités techniques indéniables et une réelle énergie communicative pour nostalgiques trentenaires comme moi. Ce conservatisme musical n'apportera rien aux plus exigeants, ni à ceux à l'affut des modes, c'est sur et certain. Les 37 minutes de « Metal fire from hell » sont plutôt à prendre comme un hommage sincère et vibrant aux Dieux du heavy/speed. déjà entendu, mais un bon moment à passer pour les nostalgiques.