Dark symphonies, 2006
Black Metal, Pologne
Album CD
Hellveto semble avoir acquis une solide réputation dans l?underground étant souvent associé à des groupes intègres et réputés comme GRAVELAND qui restent underground. Mais la comparaison s?arrête là entre les deux groupes polonais, si ce n?est également pour leur intérêt très marqué pour le paganisme et un certain visuel moyenâgeux. En effet, Hellveto se définit lui-même comme faisant du \"true pagan black metal\". Hellveto est l?une de ces formations qui ne comporte qu?un seul membre, L.O.N. se chargeant de l?intégralité de la musique et des textes chantés intégralement en polonais. \"Zmierzch\" qui sort sur Dark Symphonies n?est pas le premier coup d?essai pour L.O.N. qui est en fait le huitième album de Hellveto, bien que bizarrement le premier album n?ai vu le jour qu?en 2002, ayant depuis sorti des albums à un rythme effréné, parfois deux par an et sur des labels différents, le projet existant cependant depuis 1994, 5 demos ayant vu le jour entre 1996 et 2001. Que se cache-t-il derrière l?étiquette de \"true pagan black metal\", et bien plutôt un black metal symphonique et non pas un black guerrier ou folk. Au niveau des comparaisons, ce n?est pas dans le style de Graveland qu?il faut chercher (en tout cas pas pour cet album, par contre c'est plus vrai pour un album comme In the Glory of Heroes ). On pourrait plutôt dire que là où MASTIPHAL (ce groupe polonais pré-DARZAMAT) avec son black symphonique avait été maladroit, Hellveto réussit : on retrouve un peu ce style sans les énormes défauts de Mastiphal et en bien mieux. On est assez éloigné du true black, même s'il y a par-contre une atmosphère haineuse, on a ce côté black un peu thrash peut-être, parfois mid-tempo. Hellveto me fait même pensé à ROTTING CHRIST notamment dans la façon de chanter de manière scandée, la voix et même par instant musicalement aux vieux albums comme par exemple le morceau \"Krwawy swit\". Les synthés sont quand à eux plutôt symphoniques et bien travaillés, et omniprésents au cours de ces 54 minutes, avec quelques parties uniquement aux synthés fort appréciables. Un album tout à fait honorable pour ce guerrier paiën qui oeuvre pour le retour des anciennes traditions.