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Ironwood : Storm Over Sea

IRONWOOD - Storm Over Sea

Autoproduction, 2010

Folk Metal progressif, Australie

CD

En provenance d'Australie, on s'attend à voir surgir des groupes à la bestialité viscérale et ultime, mais Ironwood casse cette idée : ils ne servent qu'un metal folklorique atypique, et ce, depuis leur formation en 2005. J'ai comme l'impression que l'unique précédent album n'a pas fait beaucoup de bruit, mais qu'est-ce que nous vaut ce Storm Over Sea ?

Après trois minutes d'introduction aux légères notes de pianos et son instrumentalisation progressive façon DISSECTION (les Suédois, bien sûr), l'écoute va devenir un peu plus difficile d'accès. Tout d'abord, les structures sont marquées par trois morceaux de onze minutes chacun, a l'exception de Will to Live et de When it's all Over qui est une outro à rallonge, ce sera des préambules en acoustique / chant clair pour ces morceaux. Ok, pour la forme. Mais le fond dans tout ça ? Les Australiens nous délivrent une sorte de Folk / Black / Pagan / Dark / Progressif technique et épique. Comment infiltrer toutes ces influences dans un simple album ? Facile, il suffit de n'avoir aucune oreille attentive (est-ce qu'ils s'écoutent jouer ?) et d'envoyer toutes sortes de parties qui ne se suivent pas et qui se marient très mal en un seul et même morceau. Un fourre-tout, un méli-mélo de démonstrations techniques tournant autour de compositions un brin Pagan. A des moments on croirait vraiment du BORKNAGAR, mais avec un côté plus lancinant et vide, même sur le titre Will to Live on a droit à des chœurs théâtrales et un ensemble très mélodique qui rappelle DIMMU BORGIR. Mais le morceau laxatif qui illustre le plus l'inintérêt de l'album est sans aucun doute le A Bond to Server , à l'aide de ses parties guitares s'approchant du Death Technique (???!!) et l'ennui indéfinissable de cette partie piano qui arrive à la suite sans aucune crainte de friser le ridicule. Les seuls éléments rattrapables sont les parties acoustiques qui imiteraient à la limite CARVED IN STONE / DARKWOOD, mais rien n'épargne le reste. Avec un soupçon expérimental en plus, on aurait pu arriver à un résultat sensé et crédible, mais là, rien à faire! Enfin, l'ensemble est sur-produit, gangréné par un son tout frais, tout neuf...

Voici donc un album conseillé aux personnes tendances qui aiment les groupes qui brandissent une swastika sur un cover, et jouant des compositions sans queues ni têtes.

Doomhammer - 02 / 10