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Judas Priest : Painkiller

JUDAS PRIEST - Painkiller

1990

Thrash metal culte, Grande-Bretagne

Album CD

Qui ne connaîtrait pas, au moins de réputation, LE groupe de heavy anglais (avec I.MAIDEN)? Judas Priest est une légende toujours vivante dont l'histoire se confond avec l'histoire du heavy métal, et même du métal en général. A ranger au panthéon métallique aux cotés des autres géniaux géniteurs tels que Black Sabbath ou Deep Purple, Judas Priest a été de tous les courants, de toutes les époques à la fois, puisque son premier album remonte à 1977. Une encyclopédie devrait lui être dédié, et je vais me contenter seulement de leur album le plus violent et le plus emblématique des années '90 : ce \" Painkiller \" (jeu de mot né du nom d'un médicament anglais) a surpris tous les fans de métal de son époque : les heavy-métalleux purs et durs s'estimant trahis eurent bien du mal à s'en remettre, et les fans en quête de renouvellement dans la violence applaudirent des 4 mains ! (Pieds compris !). Il est vrai que JP avait déjà traversé le glam des '70, la NWOBHM et le psyché des '80, mais là, il donnait dans le thrash brut, rejoignant les plus renommés de ce style tels que Slayer, Megadeth, Pantera, Anthrax et Metallica ! Pari risqué, mais le Priest a toujours aimé surprendre. 10 titres taillé dans l'acier, sans concession mais toujours fins et techniques constituent cet album unique : le célébrissime \" Painkiller \" appuyé par un clip noir et blanc, dans lequel on comprend que les maîtres des poings à clous et fringues en cuir ne sont pas les groupes de black, mais bien les Judas, idée lancée par le fétichiste et gay frontman Rob Halford ! Mais aussi tous les autres titres, qui sont de la même trempe, à part \" A touch of Evil \", plus lent. Avec Judas Priest, c'est la grande classe : soli interminables qui se répondent, abrasifs et inspirés comme chez Slayer, rythmiques furieuses à la Blind Guardian, voix de castrat déchaînée (la meilleure de la scène heavy !), et un batteur dont le talent n'est plus à démontrer. Fini la guimauve parfois kitsch des anciens albums : ici, c'est un tourbillon de flammes que ces titres répandent ! Quelle rage ! Des riffs d'anthologie, des plans que tous les profs de guitares font bosser à leurs élèves ! Les textes sont guerriers (\" One shot at glory \"), nihilistes et accusateurs (\" A touch of Evil \" contre la censure?). Et la pochette arrache dès le premier regard : un robot métallique monté sur une moto !!! Tout un programme appliqué à la lettre à l'intérieur du CD ! Judas aurait mal évolué après le départ de Rob Halford ? Eh bien, écoutez donc FIGHT, le groupe ou a justement officié Halford ensuite : vous aurez la suite de \" Painkiller \", avec son \" War of words \"?En tout cas, Painkiller n'a pas pris une ride et semble toujours aussi frais et spontané ; ABSOLUMENT INDISPENSABLE aux thrashers !!!

Autocrator