Inferno Records, 2013
Heavy Metal old school, USA
CD
Venus des Etats-Unis, les Lady Beast pratiquent un bon vieux Heavy typé NWOBHM et a conséquemment trouvé refuge chez... Inferno Records évidemment (tout comme ELVENSTORM, LONEWOLF, AXECUTER, RAMPART et tant d'autres). Les Lady Beast ne se distinguent guère de leurs camarades de label... L'album est un condensé d'efficacité rythmique, de solos entraînants, de riffs imparables, de lignes vocales qui se retiennent en 2 secondes etc. etc.
Les américains donnent de manière assez étonnante dans un style très anglais à la JUDAS PRIEST ou (surtout) SAXON et restent sur un train d'enfer d'un bout à l'autre de cet album. Le premier titre (éponyme) donne d'ailleurs le ton et est un des plus réussis. Ces gens là connaissent leur métier et le pratiquent sans état d'âme mais avec une réelle efficacité, une espèce de concentré de ce que le Heavy (disons Heavy/Speed, ça dépote pas mal quand même) a de meilleur à offrir.
Preuve qu'il a des choses à dire, le groupe ne capitalise pas comme tant d'autres sur la présence d'une femme dans son line-up. La demoiselle se fait largement assez remarquer par son chant bien maîtrisé, au timbre clair, parfaitement calibré pour chanter...du Heavy (comme quoi le monde est bien fait). Pas la peine de la faire poser à moitié nue pour espérer vendre des albums donc.
Que pourrait on vraiment reprocher à cet album en fait ? Un immobilisme stylistique navrant, certes. Une science du riff qui s'approche plus de l'alchimie tant elle semble avoir été apprise dans des grimoires hors d'âge, re-certes. Des chansons qui sonnent comme une collection des clichés Metal tout droit issus des années 80, re-re-certes.
Mais pour ceux qui savent apprécier les plaisirs coupables de la nostalgie musicale, les rétifs à ce que toutes les modes du Metal ont eu à offrir depuis 30 ans, les vieux cons nostalgiques de tout poils, cet album est exemplaire de bout en bout.