Ketzer records, 2009
Black Metal, Portugal
CD
Il est plaisant de se dire qu'on a suivi un groupe depuis ses débuts et de balancer à la cantonade : hey bande de tocards moi j'y étais à l'époque pour soutenir le groupe pendant que vous vous paluchiez sur KORN. C'est d'autant plus plaisant quand le groupe perce les nuages et s'envole dans le cosmos des stars du black. C'est con mais c'est pas cette fois-ci que je pourrais crâner parce que cet album est une énorme déception. À ses débuts, le groupe avait cette étiquette collée au cul de clone de MARDUK, notamment car la batterie coincée en mode supersonique avait également ce défaut d'être mixée bien avant pour t'en coller plein la gueule. Divers split, un excellent premier album et un silence de 4 ans... Les études du chanteur probablement et certainement une méchante engueulade entre les deux membres fondateurs. Ce qui est con, c'est que celui qui a été évincé est le gratteux, donc le compositeur. Tout tient là, puisque le gratteux composait les titres. Forcément avec un nouveau guitariste il y a une griffe différente ; ce dernier est d'ailleurs dans PENITENCIA, où justement son pote DEVASTH fait le chant... En effet l'album se traine le cul avec un couple de grattes qui plongent dans l'ennui sans réel riff frappadingue ou ambiance foncièrement obscure. Pourtant il y a quelques moments sympathiques qui incitent à la clémence, en se disant que cet album est celui du retour, le temps de se caler et au prochain ça sera nickel. La batterie est toujours aussi mal mise en valeur, moins de blasts, et j'arriverai presque à regretter cela, alors même que le groupe se détache radicalement de ses influences suédoises. Les mélodies sont pas mal à écouter mais sans plus (sauf dans Thirst for despair où ça arrache pas mal), heureusement le bassiste arrive à placer des lignes plus intéressantes, notamment dans Pira . Le genre d'album qui fera passer le temps pendant un mois mais qu'on oubliera très vite. Qu'ils reprennent Baal Sabbath aux guitares, et vite.