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Maleficum Orgia : Maleficum Orgia

MALEFICUM ORGIA - Maleficum Orgia

Insidious Poisoning Records, 2008

True black metal, France

Album CD

Maleficum Orgia dévoile enfin son premier album ! Car, il faut bien le dire, depuis la création du groupe en 1991, la discographie de ces Marseillais n'est guère étoffée : une démo et un split... Il est vrai que l'un de ses membres éminents , Krof (batterie & chant), s'est exprimé depuis dans de nombreux groupes, tels que Hellfrost, Emptyness et Aigro Mucifelam (inversion de Maleficum Orgia!), Funeral, B.I.S. et même... les thrasheurs canadiens de E Force! Ni ressemblant, ni trop éloigné des groupes précités, Maleficum Orgia pratique un black métal sale et sombre très typique des années 1990. Mais loin des clones (clowns?) bourdonnants linéaires au son de cave miteuse, cette galette délivre 12 titres très bien foutus, rapides et sales, respectant la tradition, et sollicitant constamment l'attention de l'auditeur par la variété de ses riffs et de ses rythmes. Après une intro orgiaque, nous découvrons des titres qui fleurent bon les vieux Beherit, Darkthrone, Hellhammer, Sarcofago ou Tormentor : ils sont parfois lourds et inquiétants, d'autres partent comme des balles ! Le son nécro est du meilleur effet, bien clair et organique. Un bon sens de la structure caractérise les morceaux de Maleficum Orgia, qui rejoint ainsi les références du (true) black metal sudiste français, entre Darvulia et Mütiilation. Ecrits en anglais, les textes (indisponibles) explorent les thèmes canoniques du vieux black, entre débauche sexuelle et messe noire blasphématoire. Mais la voix de Krof semble surgie de nulle part, criarde et saturée comme un message de l'au-delà au cours d'une soirée de spiritisme! Et la pochette, exquise de tradition et de clarté a été commise par l'artiste Chris Moyen . 66 minutes et 6 secondes... la galette idéale pour copuler avec le démon ! D'autant que si vous avez la patience de laisser défiler les pistes 13 à 63, vous aurez le bonheur de découvrir 3 titres en bonus, dont une excellente reprise de Darkthrone (« Under a funeral moon ») avec un chant fou et une basse bien présente. Une bonne surprise, comme il en surgit souvent sur ce label français très honorable.

Autocratôr - 8/10