Misanthropic Death : 4-Ways-Split

Dans la série \"parfait CD pour te zapper définitivement la joie de vivre\" voici Misanthropic Death . On retrouve une fois de plus le trio allemand LEICHENSTÄTTE qui ouvre le bal avec un long titre. Sans doute le meilleur titre que j'ai pu entendre de ce combo. Les zicos maitrisent leur sujet. Ca déboule sur une intro genre musique traditionnelle patriotique avant de passer à un black très typé DROWNING THE LIGHT. Le son 'raw' mais largement audible correspond bien au style déployé. Bonne surprise de départ ! On enchaine sur un long titre d'HALLA, trio iranien remontant à 2007. Ca continue excellemment ! Une énorme influence XASTHUR pour la base, couplée à une touche personnelle et aliénante très distincte. Le hurleur doit être en train de se faire lapider pour avoir une voix aussi dérangeante. L'atmosphère se veut réellement lugubre. Deuxième très bon groupe. Je pense que certains auditeurs ne pourront pas dépasser ces 2 premiers chapitres, tellement leur capital dépressif risque de s'alourdir. Comme pour quelques réalisations de BLUT AUS NORD, par exemple. On passe à 2 titres du one-man-band bulgare CALTH créé en 2005. J'ai pu voir que le mec avait sorti 15 à 20 démos et 2 enregistrements produits. Celui-ci en faisant parti. C'est pas bon signe. Premier morceau bulgare donc, pas terrible terrible. C'est d'abord très 'raw' et vide au niveau sonore. Ca sent la cave d'enregistrement de 3 m² à plein nez. Et puis c'est surtout du entendu 10 000 fois avant dans le genre black dépressif amateur. Le second titre rehausse un peu l'ensemble avec sa b-à-r qui fonce à 200 km/h tout du long, et son riff plus froid et incisif. Groupe en demi-ton tout de même car ce n'est pas suffisant. On passe à 4 titres (tirage au sort ; c'est lui qui a gagné !) du one-man-band espagnol RATEN. Sur son premier morceau, j'ai cru m'être fait baiser. Son ultra-étouffé et compositions aussi intéressantes que du démo-live chez MORTICIAN. J'ai donc décidé d'écouter le titre suivant, on ne sait jamais... Et j'ai eu raison ! Alors je vous rassure, RATEN n'est pas devenu BURZUM ou encore WIGRID, mais ces 3 dernières pistes imposent un climat très morbide et déglingué. La sensation de pas être à l'aise du tout et oppressé. Une lourdeur vient drainer le peu d'énergie vitale restante et tout devient noir. Comme chez STRIBORG au final. En fin de compte, c'est le groupe m'ayant procuré le plus d'émotions négatives et la grosse surprise de ce disque. Le livret n'est pas trop mal pensé mais contient le strict minimum en infos sur les groupes. Un split que je ne peux cependant que recommander aux adeptes et fanatiques de dépressif, et qui a le mérite de nous faire découvrir de sacrés (Amen !) groupes.

Benphegor - 7/10