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Nordum : Vengeance Humaine

ORTHANC - 7 ans de réfléxion

Korosive Porduction, 2004 a.b

Black Metal, France

Split Cassette

La tape splittée commence avec Orthanc. Leur son est totalement cru. Chaque instruments reste audibles, bien qu'il y est un manque de puissance du côté de la caisse claire et de la double. Quelques arpèges ponctuent cet assaut, ce qui éveille une ambiance assez glauque, mais le plus souvent, on aura droit à des riffs rapides et basiques. Le tout est soumis à un chant bien malsain et puissant qui, une foi posé sur un les arpèges précédemment cités, accentue l'aspect sombre de l'ambiance. Si l'on est pas trop regardant du côté de la production, ce que tout connaisseur se doit d'être, on ne pourra qu'apprécier cette ambiance qui oscille entre réel malaise, brutalité et même quelques fois sentiments épiques. L'on sent positivement l'influence de la scène Toulonnaise, d'ailleurs mise à l'honneur avec guest vocal et reprise. La prestation d'Orthanc est également disponible en MCD chez Musique & Tradition.
Voici venue le tour de Nordum, qui signe ici son arrêt de mort. Ce qui fait partir le one-man-band en beauté. En un sens, ce groupe se devait de mourir, cela comme un aboutissement musical !
Malgré, bon gré, la musique est toujours majestueuse, quelques parties claviers aident à cette ambiance. Ces riffs, toujours typiques, comme vacillants entre deux mondes, ne sont là que pour instaurer une nausée. On passera de rythmes emballants, comme épiques, à une brutalité envoûtante pour finalement retomber sur un break lancinant et épuré. Froideur et folie timide semble se cacher derrière chaque titre, le tout emballé de violence tantôt refoulée et tantôt libérée...
Pour conclure, un Orthanc qui renaît de ses cendres, non pas comme un groupe qui se serait reformé mais bel est bien comme un groupe qui aurait fait une simple pause. Malgré que je ne connaisse par leur précédent titre autre que par ce split, il est clair que l'on ressent l'ambiance du passé... Et un Nordum, bien mort, bien pourri qui ne nous dirige que sur cette voie...

S.N. - 8/10