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Novembers Doom : The pale haunt departure

NOVEMBERS DOOM - The pale haunt departure

The end records / Candlelight, 2005

Doom Death Metal, USA

Album CD

Je me rappelle avoir découvert Novembers Doom à la sortie de leur premier album, à une époque où des formations de référence comme Paradise Lost, My Dying Bride et Anathema avait révolutionné le metal extrême ou tout simplement la musique sombre par leur doom/death, faisant ainsi fait de nombreuses formations disciples dont faisait partie Novembers Doom et dont beaucoup n'égalaient pas les maîtres, et à l'époque je ne pariait pas beaucoup sur l'avenir de cette formation, mais il faut dire que contrairement à de nombreuses formations de secondes zones bonnes ou mauvaises qui sont apparues, Novembers Doom fait partie des rares, d'une part encore en existence aujourd'hui, et d'autre part poursuivant dans le style doom / death. Et même si je n'ai suivi la carrière de Novembers Doom que de loin, le groupe a continué sur sa lancée car après son premier album \"Amid It Hallowed Land\" en 1992, un album très cliché et pas à la hauteur des maîtres du genre, malgré la chance d'être chez Avantgarde, Novembers Doom après une période de silence, a autoproduit en 1997 un ep \"For every leaf that falls\", et en 1999, le deuxième album \"Of Sculptured ivy and stone flowers\" sort sur le petit label Martyr Music Group, avant de se retrouver chez Dark Symphonies (le label des membres d'Autumn tears) pour \"The knowing\" en 2000 et \"To welcome the fade\" en 2002, qui rééditera aussi en 2001 \"Amid It Hallowed Land\", avant d'accéder enfin à Candlelight par le biais de The End Records pour ce cinquième album. On pourrait donc dire de manière clichée que Novembers Doom accède enfin à la maturité mais les faits sont là, si Novembers doom a évidemment progressé au fil du temps, il produit là effectivement un très bon nouvel album. Novembers Doom puise toujours ses influences dans My Dying Bride (comment ne pas le faire...) avec toujours ce côté dynamique qui caractérise le groupe, car s'il s'agit à la base d'un doom/ death, celui-ci a toujours été plutôt dynamique et entraînant; on n'a pas ici, comme pourrait le suggérer le nom du groupe, un doom hyper mélancolique, lent et funéraire, ou tragique et épique. Il s'agit là d'un doom / death moderne, entraînant, avec de bonnes mélodies, et avec le chant de Paul Kuhr majoritairement doom/ death à la My Dying Bride ainsi que quelques voix claires. L'album est moins death que par le passé mais il ne lorgne pas du tout pour autant vers le gothic doom ou le gothic metal, il reste encré dans un doom death qui se veut dynamique, lourd et moderne (il ne sonne pas comme du vieux My Dying Bride). Les groupes de doom/ death américains sont peu nombreux, mais il est vrai que Novembers Doom en est aujourd'hui le leader et a fini avec le temps à imposer son nom, et ce nouvel album tout à fait efficace devrait l'officialiser.

Adnauseam - 8/10