Osmose production, 2010
Black Metal, Suède
Album CD
Certains groupes, entre deux albums, sortent quelques splits ou live, histoire de contenter leurs auditeurs ou de se refaire une trésorerie, c'est selon. D'autres, comme Ondskapt, ne font que des albums. Pas de fioritures inutiles entre deux œuvres, singulières les une des autres a priori , histoire de faire patienter le clampin. Cela dit, nos suédois n'ont pas hivernés pendant 5 ans pour nous sortir THE album, maturé pendant 20 saisons dans une tourbe marécageuse du grand nord. Ils ont en fait bien travaillé sur leurs side-projects, tel que IXXI. Mais l'illusion d'un groupe qui se fait désirer, comme, dans un certain sens, BURZUM, est là.
C'est ainsi qu'en envoyant la musique, nous sommes en droit d'espérer un bon album : très bonne prod, bon mixage, qui laisse de la place à tous les instruments. Les riffs sont là, entrecoupé d'arpèges un peu glauques... non, franchement, c'est propre, lancinant parfois, comme du black metal quoi ! Mais la fougue rageuse des précédents albums, comme dans Dödens Evangelium , est totalement passé à la trappe, sauf, illusion confortant la désillusion, dans le premier (hors intro) et dernier titre ; lors des quelques passages où l'on aurait envie dans découdre avec ses démons intérieures, la prod relativement clean ne nous fait que très peu rentrer dans cet état d'esprit. A force de se défouler dans divers autres groupes, il semblerait que la rage se fractionne, se répartisse sur tous ces side-projects (nommés les comme vous voulez) pour ne plus en habiter aucun avec totalité. Dommage.