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Revolting : Hymns Of Ghastly Horror

REVOLTING - Hymns Of Ghastly Horror

F.D.A. Rekotz, 2012

Death Metal old school, Suède

CD

Si la plupart des musiciens qui multiplient les aventures le font pour tenter de nouvelles expériences, ce n'est pas le cas de Rogga Johansson, qui lutine toujours le même type de Death Metal, de préférence old school et avec beaucoup de zombies de dedans. Exception faite de THE 11TH HOUR braconnant sur les terres du Doom et dont par ailleurs il n'est pas la pièce maîtresse, tout le reste de la bonne dizaine de pustules qui le gratte actuellement macèrent tous un jus identique ou presque tant les nuances s'avèrent subtiles entre THE GROTESQUERY, SWARMING, PAGANIZER... Bien sûr, on peut légitimement s'interroger sur l'utilité de mener de fronts autant de projets et ce, d'autant plus que le bougre n'est jamais avare de sa semence, qu'il répand plusieurs fois par an... Au risque de lasser ou pire, de se répéter, de tourner en rond.

Pourtant, à chaque fois, c'est le coup de marteau dans la gueule qui nous attend. Hymns Of Ghastly Horror , quatrième régurgitaton de Revolting depuis 2009, ne déroge pas à la règle, dernier rejeton du maître suédois, garant de l'orthodoxie du Death Metal que vous ne surprendrez jamais en flagrant délit d'émancipation. Et c'est très bien ainsi. Fidèle à son habitude, Rogga assure le chant et la guitare avec sa grosse patte baveuse. Gorges profondes et riffs englués dans les viscères sont sa marque de fabrique, alliage fétide qui attire encore une fois les mouches sur ce quartier de barbaque poissée de sang dont les neuf morceaux sont comme des lambeaux de chair.

Comme d'habitude, serait-on tenter de compléter or, Hymns Of Ghastly Horror au visuel très proche de celui de son prédécesseur, In Grisly Rapture , nous montre un groupe au mieux de sa forme, affichant une inspiration nourrie aux films d'horreur que la fréquence des éjaculations n'a pas tari. Durant 36 minutes, on patauge dans un Death à l'ancienne qu'aucun artifice ne vient jamais polluer et qui, bien que prisonnier d'une coulée de dégueuli, avance toujours plus vite qu'un mort-vivant filmé par George Romero. Comprendre, Revolting ne louche pas vers la vague Death Doom à la mode, ne conservant de l'appélation que sa première composante. Les titres défilent, aux allures d'hymnes putrides, tous plus fameux les uns que les autres. Citons \"The Mother Of Darkness\" qui, placé en ouverture, alpague l'auditeur pour ne plus le lâcher, \"Their Thoughts Can Kill\", \"Psychoplamsics\" et surtout \"The Thing That C.H.U.D. Not Be\", quasi instrumental démentiel qui baigne dans des relents horrifiques de série B.

Aucune surprise peut-être mais putain, qu'est-ce que c'est bon ! Rogga, tu es un dieu...

Childeric Thor - 7.5/10