La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Ritual Carnage : I, Infidel

RITUAL CARNAGE - I, Infidel

Osmose productions, 2005

Thrash metal, USA - Japon

LP/ CD Digipack

Ritual Carnage, le plus Américain des groupes Japonais, ou alors, c'est l'inverse, sort son 4ème album chez Osmose productions. Je préviens tout de suite les petites pucelles qui espèrent écouter un groupe de j-pop (pop japonaise), c'est du gros calibre ici (mais je peux te consoler avec mon calibre 210 mm).
Au niveau du contenant, une version microsillon limité à 700 exemplaires est disponible (merci Osmose de perpétuer cette vieille tradition, parce que sincèrement un album sans sa version vynil, c'est comme une bar-mitsva sans sa circoncision, un sapin de noël sans ses énormes boules, ou encore une Pâques sans lapin en chocolat!), ou en digipack. Le livret est relativement laid, parce que, avec déjà des musiciens prennent la pause photo c'est pas brillant, mais quand on a un Japonais qui fait une grimace, on ne voit même plus la pupille de ses yeux, heureusement les paroles sont là.
Au niveau du contenu, c'est surprenant, je n'avais pas écouté le précédent album, mais comparé à un \"Every never alive\" ou \"The highest law\", on a une évolution rétro, plus communément appelée un retour vers le passé (et pas vers le futur), nous sommes passé d'un death metal Floridien (et c'est normal puisque le leader du groupe est Américain), à un Thrash speed des années 80. Certes avec un son du XXI° siècle, mais on croirait écouter un Anthrax ou un Exciter qui aurait pris sa dose de SODOM, un speed métal trashisant pour être précis, un death métal, qui aurait perdu sa voix d'homme, ainsi que ses solos lourds et chiants. Puisque ce « I Infidel », ne fait pas dans la fioriture, pas une minute, pas une seconde, pour laissez entrevoir un break mid-tempo, du speed, et des soli qu'on croyait venir d'un temps oublié, le truc qui fait ouihiiiin , ouuuuiiiiiiiihiin (je suis pas très fort en phonétique désolé).
Malheureusement trop jeune pour n'avoir pas été fan de métal dans les années 80, je peux rattraper mon retard avec cet album, à la rythmique surprenante et efficace (ça va vite mais très vite) et avec des guitares qui en rendrait jaloux Slayer. Malheureusement je suis pas fan de la voix heavy, stridente et c'est certainement le point faible de cet album, qui aurait pu démontrer qu'il existe autre chose que du death metal brutal (même si je n'aime guère utiliser ce terme), et du true black métal (et j'aime encore moins écouter ce terme).
Un très bon album, avant tout destiné aux amateurs de thrash, de speed et les quadragénaires, ce qui leur rappelleront les premiers albums de Metallica, de Slayer, de Possessed et de récré A2. Les 35 minutes de cet album se laissent écouter comme dans une queue d'un Restaurant Universitaire d'une fac de lettre, où l'on ne voix pas le temps passer, grâce aux belles plantes qui garnissent la salle.

kharon - 7,666