Spinefarm/Willowtip, 2008
Grindcore, Finlande
Album CD
Malgré le départ de leur batteur après une dizaine d'années de blasts ainsi que la mort de leur producteur lors du Tsunami, les Finlandais de Rotten Sound reviennent bien plus en forme qu'avec Exit ou Consume to Contaminate , à se demander même s'ils ne veulent pas nous faire goûter à leur propre Tsunami.
Un peu comme lorsqu'on se retrouve au bord de la mer, le drapeau rouge flottant laissant les plus téméraires se baigner. Dans cet album, on est pris dans les rouleaux des vagues, jetés sur le rivage puis ramenés à nouveau, malgré nous, pendant une trentaine de minutes.
Ça blast dans tous les sens, secoue, écrase, broie mais sans pour autant faire dans le brouillon ; la production nous offre la possibilité d'entendre tous les instruments malgré les BPM martelant & c'est très appréciable. Du death, du Crust & parfois même des passages lents, afin d'enrober ces 18 morceaux de Grindcore rivalisant alors avec Nasum. Car la pression ne redescend pas, les passages plus lents sont juste là pour donner une nouvelle accélération afin de se prendre une autre claque ; sait-on jamais, peut-être étions-nous passés à côté ?
Je regrette cependant de ne pas retrouver la même folie dans la voix de Keijo Niinimaa que celle présente sur Murderworks . Et c'est justement là que je suis un peu déçu, le rouleau compresseur, qu'offrait leur troisième album, a perdu un peu de puissance mais sans doute est-ce pour casser le côté un peu linéaire qui leur a été reproché.
Par-contre, les titres des chansons suffisent à deviner que leur discours se \"politise\" un peu plus, avec l'Artwork d'un homme partant en fumée, disparaissant, afin d'illustrer la manière dont l'homme est décomposé par sa propre stupidité (sic).
Toujours est-il que les amateurs de Grindcore ne risquent pas d'être déçus par ce nouvel album et mettront certainement cette galette à côté d'autres hommes du nord maîtrisant le registre, tels que Nasum ou même Sayyadina.