La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Tears In Vain : Archaic Modern Pathology

TEARS IN VAIN - Archaic Modern Pathology

Autoprod, 2006

Deathrash, France

Cd

Avec un nom de groupe comme cela, allez savoir pourquoi, je m'imaginais déjà avec un groupe à chanteuse. Heureusement que j'avais tout faux. D'ailleurs je ne suis pas le seul à avoir tout faux, si j'en juge l'extrait de chronique pondue par METALLIAN dans ce superbe promo pack. Le chroniqueur parle d'un death originel, d'un death proche des escouades de formations unies dans l'extrémisme et la barbarie (sic!!)...Bref le genre de verbiage dont on se passerait, surtout quand c'est totalement erroné. Notre quintet 100% français nous atomise la tronche avec un mix death/thrash le tout saupoudré d'éléments très modernes, comme les voix plus hardcore ou encore les passages syncopés où les guitares hachent l'auditeur sur des rythmes bulldozers. Le groupe ne sacrifie jamais son intégrité en se fourvoyant dans les mélodies sirupeuses que l'on retrouve, hélas, trop souvent dans des formations partageant les mêmes goûts. Non, ici pas de répit, pas de compromis. D'ailleurs on sent que chaque riff est taillé pour la scène, pour faire remuer les plus graisseux de la fosse. Tout est carré dans l'exécution, les structures échappent à la linéarité ou la facilité malgré l'efficacité qui ressort du tout. Quelques timides mélodies sont à noter toutefois, que ce soit dans les excellents solis, ou des riffs où pointent timidement des traces de leurs probables influences venant de Suède, mais sans le côté aseptisé ou éminemment mièvre ; on ressent bien au contraire des moments de bestialité bien virils mixés à une énergie typiquement coreuse. Alors en cherchant bien, je pourrais peut être faire un petit reproche sur la production, avec une batterie trop en avant à mon goût et sonnant de manière trop synthétique. Peccadille que cela, car un groupe qui allie la brutalité du death à l'énergie du thrash en restant accrocheur de bout en bout c'est suffisamment rare pour qu'on se penche dessus.

Dr Jabuse - 7,5/10