Earache, 2007
Grind Death Metal industriel, Australie
Album CD
Passons vite le manque de commodité du CD qui m'a été remis, découpé joyeusement en 99 plages et agrémenter de messages publicitaires mixés dans la zique pour en éviter (efficacement ?) le piratage... Bref, la confiance règne ! Tentons maintenant de remettre de l'ordre dans les titres de ce quatrième album du groupe (en fait, Luke Kenny en est le seul \" cerveau \" et membre permanent) : dix brûlots ultra-brutaux se succèdent, alliant plus ou moins heureusement le death et les sons industriels. Il faut dire que ces Australiens ont commencé en mixant des groupes renommés comme Morbid Angel. Depuis, ils ont trouvé leur style et pas mal tourné sur scène, affublés de masques hideux (retirés depuis) qui ont contribué à leur renommée (Tiens, ça me rappelle un autre groupe bien plus commercial, ça...). Chez The Berzerker, on reconnaît la démarche originale (et risquée) de certains combos comme Fear Factory, Mortiis, ou les Français de Black Lodge pour mixer des sons numériques avec de la musique extrême. Même si The Berzerker avoue plutôt des racines telles que Napalm Death, S.Y.L. ou Immolation, c'est surtout à Mortician que j'ai pensé en première écoute, avec ces rythmes ultra-rapides et carrés, la voix grave, inhumaine et surproduite ; pourtant, les riffs de guitare sont plus dynamiques et moins saoulant que chez Mortician : à la confluence entre du vieux grind et du thrash \" new school \" suédois, les Berzerker ont le mérite d'expérimenter, sans jamais oublier la brutalité qui sied au death metal. Surprenant mais pas inintéressant, quoiqu'un peu répétitif sur la durée. La production est tout de même assez spéciale, puissante et synthétique. Et enfin, la pochette claque bien ! Attention : une édition limitée offre un CD bonus de 21 titres live.