DUKE, 2005
Speedcore metal, France
CD
Passée la surprise « uppercutante » de « Speedcore metal Hell », le premier méfait de ce duo du sud sorti en 2002, voilà qu'ils remettent le couvert avec « Terror inside » dans la même lignée : Bubonist (ex- Imperial) a été remplacé par Interceptor (boss de FWP) entre temps. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore, imaginez 11 titres de crachats haineux à la voix incompréhensible (et c'est peut-être mieux ainsi pour les chastes oreilles, vu les noms des morceaux !), quoiqu'il y ait un peu de chant déclamé en clair ; des riffs speed/thrash survitaminés jamais entendu ailleurs, tellement ça bourrine et ça taille dans le vif ! Ils sont d'ailleurs bien mis en avant dans le mix. Et une B.A.R. envoie des rythmes très soutenus derrière. Cette originalité est la grande force de The End (rebaptisé The End 666 car le nom était déjà pris un groupe de hardcore canadien). Mais le problème est le manque d'aération pour que l'auditeur reprennent son souffle dans les titres ; sur la durée, il n'y pas grande différence avec l'album précédent, ou même entre les divers titres. Seul le 6ème « Your father sucks demons » et le 7ème (« Fucking Whores ») possèdent des ponts mid tempo qui différencient bien ces titre des autres. On retrouve donc l'esprit radical d'un Angelcorpse dans cette musique ! L'artwork est sobre mais arrache bien ! Et le son meilleur que le précédent album, mais qui tranche toujours les oreilles comme des lames de rasoir ! A offrir à ceux qui veulent se transformer en chien enragé au clair de lune !!! Un nouvel album nommé « S.P.Q.R » est prévu...
Je n'avais pas écouté ce que faisait ce groupe depuis leur 1ere démo, qui est une puissante presse à ciboulot, tant elle était agressive et speedée à la limite du supportable. Pas du truc de pédé mou en fait. Par contre voyant que la seconde serait du même acabit, je n'avais retenté l'expérience. Depuis le 1er album il y a eu un changement salvateur, à savoir quelques ralentissements, et le second album en serait une suite logique, du moins dans l'idée que je me fais du truc. Alors ce second album c'est un peu la grande claque énorme de Tyson en va et vient incessant durant une trentaine de minutes. Les maigres pauses seraient le temps pris pour remettre l'auditeur remettre debout pour recommencer à pilonner avec encore plus d'intensité. Les riffs sont reconnaissables entre mille, avec un grain particulier, hyper acérés donnant cette impression d'avoir un fil barbelé qui passe d'une oreille à l'autre. Tout est effectivement axé sur les riffs, la batterie alternant sobrement le mid tempo et les blasts inhumains, la voix n'est qu'un crachat pollué ajoutant encore plus à la violence sonore ; le tout donnant une impression étouffante sans aucune possibilité de bols d'air éventuels. Il n'y a rien à attendre de mélodique, de soft ou de gentillet. Malgré tout on pourra se raccrocher à des riffs qui touchent parfois au génie comme dans le très poétique Your father sucks demons , où le break est un véritable appel au headbangue furieux (avec ou sans cheveux). S'il n'y a qu'un truc à retenir, c'est ce passage génial. En tout cas l'album est largement plus digeste que les démos et c'est tant mieux. Recommandé aux black et death metalleux et aux amateurs de brutalité en général. Ça découenne !