Amortout, 2005
Dark Doom Metal / Death Rock, USA
Album CD
Si cet album sort seulement aujourd'hui, cet album date cependant de 1999; le groupe s'étant formé en 1998 et ayant splitté, \"Even as all before\" est enfin sorti par la collaboration du label amricain FLOOD THE EARTH et du label français AMORTOUT. The Gault comporte en fait des membres du nouveau line-up du groupe AMBER ASYLUM ( Groupe de référence en gothic atmosphérique, qui a compté Annabell Lee de BLOOD AXIS en ses rangs, ayant sorti 4 albums et des ep depuis 1996, défini actuellement comme mélange d?atmo ambient et de post-rock), de ASUNDER (Doom/death existant depuis 1998, ayant deux albums à son actif) et de WEAKLING (groupe de black metal qui a splitté, formé en 1998, un album en 2000); des groupes qui se mélangent un peu puisque il s'agit de la scène de San Francisco, on retrouve ainsi la section rythmique actuelle de AMBER ASYLUM avec Lorraine Rath à la basse et Sarah Weiner à la batterie qui était autrefois également dans WEAKLING avec John Gossard qui officie désormais dans ASUNDER (déjà deux albums), à quoi s'ajoute le chanteur Ed Kunakemakorn. De loin, la pochette pourrait faire penser à celle d'un camp de concentration, ce qui n'est absolument pas le cas, on retrouve d'ailleurs à l'intérieur du livret des images illustrant probablement la guerre de sécession, même si on sent bien une ambiance oppressante qui en ressort et qui se ressent bien tout au long de ces 73mn réparties sur 7 morceaux. The Gault est défini comme du \"dark doom rock\", définition énigmatique qui peut prêter à confusion car il ne s'agit absolument pas là de doom rock, stoner et compagnie, mais c'est en fait un mélange de Doom (au sens mélancoliuqe du terme) et Deathrock (là aussi il ne s'agit absolument pas du mélange de death metal et de rock n' roll), à savoir cette version torturée du gothic rock qu'on retrouve avec des groupes justement américains comme CHRISTIAN DEATH première époque, MEPHISTO WALZ, mais surtout REQUIEM IN WHITE et MORS SYPHILITICA. On a en effet bien là une version lancinante et lourde du Deathrock; avec ce son de guitares à la fois saturées, torturées et grinçantes. On pourrait songer à une version doom, (par ce côté depressif, lourd et prenant) de MORS SYPHILITICA, mais sans les voix féminines, puisqu'il n'y a ici que quelques apparitions de voix féminines (d'ailleurs excellentes), s'agissant pour le chant d'une voix masculine claire désenchantée, parfois agonisante et déchirée, parfois rappelant les voix posées et froides des débuts de BEYOND DAWN. Il n'y a pas de synthé ici simplement une musique composée à la basse, guitare, batterie, à partir des différentes influences de ses membres, et pourtant l'ambiance est vraiment très prenante et désespérée. Cet unique album de The Gault qui sort étonnement bien tard est simplement excellent et n'est absolument pas veilli, au contraire il est bien difficile de comparer The Gault a une autre formation, et à l'incérer dans un courant, de hier comme d'aujourd'hui.