V.E.G.A. : Cocaïne

Chaque label semble vouloir sortir son groupe de black metal explicitement sous cocaïne. Soit. Le concept est souvent merdique; les mecs se prennent généralement pour des spleeneurs black métalliques et urbains mais la musique a le mérite d'être bien torturée, tout du moins originale. C'est donc bien avec une certaine appréhension que j'aborde ce groupe:
L'introduction inspirée passée, la machine à coca se met en place. Et là un black froid et compact balance des riffs pointus et acerbes auréolés d'une batterie brutale sans toutefois que le côté marteau-pilon soit trop accentué. Pour être clair, on à droit à un mur musical qui ne fait pas non plus rideau de fer, la production étant légèrement faiblarde à mon goût. Mais ceci ne concerne qu'une facette de l'album. L'autre étant dédiée aux envolées artistiques propre à ce genre de groupes, c'est-à-dire passages plus lents et atmosphériques agrémentés de samples vaporeux ou oppressants. C'est dans ces passages que le chant black traditionnel laisse place à une voie grave de trav' parisien vous demandant suavement la monnaie en vous glissant la langue dans l'oreille. Bref, ce genre de voix qui à le don de me répugner.
En somme on s'approche ici d'un \"The Mystical Beast of Rebellion\" de Blut Aus Nord pour les phases rapides, en moins dissonantes, moins bloc de granit, mais en plus modernes, plus fraîches, et d'un apport plus original et propre pour les phases lentes (sans évoquer la piste 10...).

S.N. - 7/10