Veine Morte : La mort comme liberté

Quand une musique est si sombre, reflétant le malaise et la dépression provoqués par un monde qui paraît inadapté pour nous, n’est-ce pas un véritable exécutoire de la pensée que de plonger dans les abyssales profondeurs d’une vie dont on ne peut/veut en voir plus ? La musique, vecteur d’émotions par excellence, est employée dans ce disque de Veine Morte comme un rasoir attendant de façon lancinante une ouverture…

Après une délicieuse introduction au piano par le talentueux Erroiak, les guitares lancinantes avec un son bien raw nous mettent directement dans l’ambiance. Tout n’est que profondément noir dans les mélodies, Max Nyghlfar donne dans le black metal depuis un moment, avec de très nombreux projets plus intéressants les uns que les autres (Nuit macabre m’a vraiment marqué par exemple). Et que dire d’Alrinack dont la multitude de productions dans la scène extrême Française sont recommandables également. Le tout forme une bande originale d’une vie de dépression, rappelant que la vie est courte et que ceux qui souffrent le plus sont finalement ceux qui restent.

L’album est agrémenté d’un titre avec Maxime Taccardi qui déchire par ces cris toutes ambitions de résistance à cet opus. Une véritable leçon d’imprégnation malsaine, des textes en Français poignants, une musique dévorante… Merci pour ce voyage jusqu’à nos âmes tourmentées. 

Mika Hell - 8/10