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Wilt : Wilt

WILT - Wilt

Winter Wolf Records, 2012

Atmospheric Black Metal, Canada

CD

De la chapelle noire canadienne, on connaît surtout son versant québécois, moins celui qui regarde vers les Etats-Unis. Wilt vient de Winnipeg dans le Manitoba, ce qui le place dans la seconde catégorie.

Et cela s'entend car son origine géographique détermine sa manière de pratiquer l'art noir. D'une part en usant de la langue anglaise et non pas du français, comme la majorité des hordes québécoises. D'autre part, en préférant une approche du genre plus atmosphérique et que glaciale, plus mélancolique que dépressive, plus automnale qu'hivernale. Du coup, à l'image de cette partie du Canada, le duo noue plus de liens avec son voisin américain qu'avec les groupuscules peuplant les labels Sepulchral et Les Productions Hérétiques.

EP d'une bonne trentaine de minutes, habillé du'un superbe écrin visuel duquel se détache un logo dû à Christophe Szpajdel, dont la signature est reconnaissable entre mille, Wilt dévoile un groupe qui n'est pas sans intérêt en cela qu'il enracine son Black Metal, non pas dans les lugubres forêts figées par la neige mais dans un terrain plus vaste, celui des prairies de cette zone centrale du Canada dominée par les lacs. Ce socle commande une expression emphatique où règnent les couches de claviers heureusement plus mélancoliques que mélodiques, quand bien même l'ensemble sonne sans affèteries.

Davantage que \"Autumn Veil\" et \"Pale Consternation\", ce sont surtout les 11 minutes d'\"Empyrean\" qui retient l'attention. Passée une entame rapide bien que sans imagination, Brett Goodchild et Jordan Dorge impriment à cette composition une atmosphère minée par un désespoir profond, qui n'est pas sans rappeler le travail de feu AUSTERE. Wilt prend son temps, perce un paysage immense empreint d'une triste majesté, qu'esquisse une guitare qui sait se faire douloureusement belle. Le reste se veut plus morne sinon monotone, exception faite du lancinant \"Cold Misfortune\".

S'il n'invente rien, gageons que le groupe ne devrait pas laisser indifférent les thuriféraires du Black atmosphérique et pastoral, sans pour autant s'imposer - encore - comme un espoir du genre. A suivre donc... ou pas, Wilt pouvant tout aussi bien enrichir cette litanie de hordes éphémères qui font un petit tour et puis s'en vont. Cette chapelle est en remplie...

Childeric Thor - 6.5/10

De la chapelle noire canadienne, on connaît surtout son versant québécois, moins celui qui regarde vers les Etats-Unis. Wilt vient de Winnipeg dans le Manitoba, ce qui le place dans la seconde catégorie.

Et cela s'entend car son origine géographique détermine sa manière de pratiquer l'art noir. D'une part en usant de la langue anglaise et non pas du français, comme la majorité des hordes québécoises. D'autre part, en préférant une approche du genre plus atmosphérique et que glaciale, plus mélancolique que dépressive, plus automnale qu'hivernale. Du coup, à l'image de cette partie du Canada, le duo noue plus de liens avec son voisin américain qu'avec les groupuscules peuplant les labels Sepulchral et Les Productions Hérétiques.

EP d'une bonne trentaine de minutes, habillé du'un superbe écrin visuel duquel se détache un logo dû à Christophe Szpajdel, dont la signature est reconnaissable entre mille, Wilt dévoile un groupe qui n'est pas sans intérêt en cela qu'il enracine son Black Metal, non pas dans les lugubres forêts figées par la neige mais dans un terrain plus vaste, celui des prairies de cette zone centrale du Canada dominée par les lacs. Ce socle commande une expression emphatique où règnent les couches de claviers heureusement plus mélancoliques que mélodiques, quand bien même l'ensemble sonne sans affèteries.

Davantage que \"Autumn Veil\" et \"Pale Consternation\", ce sont surtout les 11 minutes d'\"Empyrean\" qui retient l'attention. Passée une entame rapide bien que sans imagination, Brett Goodchild et Jordan Dorge impriment à cette composition une atmosphère minée par un désespoir profond, qui n'est pas sans rappeler le travail de feu AUSTERE. Wilt prend son temps, perce un paysage immense empreint d'une triste majesté, qu'esquisse une guitare qui sait se faire douloureusement belle. Le reste se veut plus morne sinon monotone, exception faite du lancinant \"Cold Misfortune\".

S'il n'invente rien, gageons que le groupe ne devrait pas laisser indifférent les thuriféraires du Black atmosphérique et pastoral, sans pour autant s'imposer - encore - comme un espoir du genre. A suivre donc... ou pas, Wilt pouvant tout aussi bien enrichir cette litanie de hordes éphémères qui font un petit tour et puis s'en vont. Cette chapelle est en remplie...

Childeric Thor - 6.5/10