Auto production, 2022
Hardcore, France
Album Digital
Rarement un premier album m’avait mis une telle mandale en pleine face ! Pourtant éloigné de mon style de prédilection, Yarotz débarque avec un opus en mars 2022 Erinyes qui me prit aux tripes en les retournant gaiement.
Le trio montre directement avec les deux premiers titres que la violence musicale peut avoir plusieurs façons de s’exprimer. Alternant des compositions torturées et des gros passages bourrins à souhait, on ne se lasse pas malgré les nombreuses écoutes.
La participation de Christian Andreu de Gojira sur le deuxième titre est une preuve de savoir-faire, impressionnant. Le son est lourd et colle parfaitement avec l’ensemble, chaque instrument étant mis en valeur à la perfection. Énorme travail de Cyrille Gachet (Year of no Light) qui a enregistré et mixé le disque, tout comme à Alan Douches (Mastodon, Converge…) pour avoir masterisé cette œuvre.
Entre Metal et Hardcore punk, la musique de Yarotz est bien plus que cela, des textes à vrai intérêt, pour mon plus grand plaisir, notamment sur la psychostasie ainsi que des sujets actuels comme l’héritage climatique ou les pressions sociétales. La pochette signée par l’artiste Japonais Yuki Watanabe reflète la profondeur du groupe avec un artwork représentant une version végétale d’Erinyes, nom de l’album mais surtout le nom de la déesse vengeresse de la mythologie grecque.
Yarotz frappe fort, très fort même, littéralement. Un premier album très varié et intelligent, le concept et l’artwork totalement en phase. Ils seront au Hellfest2022, donc si vous y êtes, ne les loupez sous aucun prétexte !
