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Phantom of the Paradise

Phantom of the Paradise

Films Comédie

Brian de Palma
1974
1h32

Le Paradise est un projet de club rock imaginé par Swan, personnage énigmatique et malsain qui est également patron du label Death Records. Au cours d'une audition, il découvre enfin le morceau susceptible d'ouvrir la grande soirée d'inauguration du club. Mais le jeune compositeur, Winslow Leach, refuse que son œuvre soit morcelée ni qu'un autre que lui l'exécute. Swan utilise les grands moyens : il réussit à se faire remettre la partition et fait enfermer Winslow pour trafic de drogue.

En prison, les choses ne s'arrangent pas pour Winslow. A la suite d'un malentendu, il se retrouve privé de toutes ses dents et donc de sa voix. Mais lorsqu'il entend à la radio un extrait de son opéra devenu un tube, il n'a plus que deux idées en tête : s'évader et se venger. Si l'évasion réussit plutôt bien, la vengeance débute assez mal. En voulant saccager les locaux de Death Records, il est happé par une presse et la moitié de son visage est arrachée.

Défiguré, sans voix, ivre de vengeance, Winslow trouve finalement refuge dans le Paradise lui-même. Il s'emploie alors à saboter les répétitions mais Swan le retrouve et lui propose un marché.

Le Phantom du Paradise est un film fantastique. Si le thème principal est le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux, on y trouve aussi des références au Portrait de Dorian Gray (Oscar Wilde), au mythe de Faust et également à Frankenstein (Mary Shelley). Mais tout cela est transposé dans le monde du rock et le film comporte bon nombre de passages musicaux, tous composés par Paul Williams (Swan). Ici et contrairement à beaucoup de comédies musicales, les morceaux font partie intégrante de l'histoire et font avancer l'action. A noter au passage que le film a eu quelques problèmes avec Kiss qui reprochait à l'un des groupes (The Undead) d'avoir copié l'idée de jouer avec le visage maquillé. Pourtant, le film a été tourné en 1973 alors que Kiss n'est apparu qu'en 1974... Quelques problèmes avec Led Zeppelin aussi parce que la maison de disques de Swan devait s'appeler Swansong mais le nom appartenait à Led Zeppelin.

Enfin, le film est évidemment une charge contre l'industrie du disque mais également contre un certain public bête et fanatisé.

Tryphonimus