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Wayne's World

waynes-world

Films Comédie

Penelope Spheeris
1992
1h32

AVIS AUX (EX)-HARDOS !

Une équipe de journalistes se rend à Aurora, dans une petite ville de banlieue façon « middle-class », afin de réaliser un reportage sur les mœurs de la jeunesse locale.
A cet effet, leurs caméras suivent deux jeunes hardos de la ville et leurs potes hirsutes. Mais pas n'importe quels mecs : Wayne Campbell et Garth Algar . Jusque là, tout paraît sérieux, neutre et sec...mais la folie prend racine dès le début du film.

Qui sont ces ados ? ambitieux et volontiers farfadet, Wayne monte une émission de télé locale avec son ami Garth, génie de la mécanique un peu dans le style « savant fou », maladivement timide avec les inconnus et les filles, mais franchement déluré pour tout ce qui touche à la musique et à la gaudriole.

On y invite des stars de voisinage, s'y livre à la blague douteuse et au contrepet...le tout couronné par l'élection de « la bonne de la semaine ». Il faut le voir pour y croire.
Depuis ses débuts, le tournage de « Wayne's World » (nom attribué à l'émission) est des plus simplistes : les potes à la technique, le garage de Wayne paré d'un fauteuil et d'un décor en carton pâte faisant office de local de tournage.

Et, quand un producteur aux dents longues s'en mêle, l'histoire prend tout son sens. Sourire ultra bright, loft niché au 22ème étage d'un building d'affaire en guise d'attrape-minettes...rien que ça, c'est louche, me direz-vous...et bien, vous n'auriez pas tout à fait tord.
Au vu du succès local de Wayne's world, l'homme propose aux deux potes de reprendre à son compte l'émission, en gardant pour lui les droits de production et diffusion..le tout en échange d'une somme mirobolante.

Ce qui n'était alors qu'un délire entre potes se transforme en super production, avec strass, paillettes, faste et générique digne des meilleurs shows à l'américaine. Là débute tout un scénario basé sur le suspense et le gag : du producteur ou de nos deux acolytes boutonneux, qui prendra donc le dessus ?

Pêle-mêle, on découvre avec beaucoup d'amusement (et de grande nostalgie pour certains !) : l'ambiance des petits clubs heavy des années 80, une chanteuse/ guitariste aux allures exotiques et fantasmatique, un caméraman TRES aimant, un Alice Cooper historien et pédagogue(si,si...), le look kitsch des groupies, et surtout des répliques cultissimes.
Le tout empli de la déférence des fans de hard rock de l'époque pour leurs idoles.
Il y a même une histoire de cœur, mais elle n'est même pas neuneu...c'est dire si ce film frise la perfection !

Bref, ça fleure bon le trip cinématographique. A découvrir pour les novices, et à se remettre en boucle pour les autres.

Allez, mégateuf !
ah

Myrha