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300

Films Guerre / Histoire

Avis à celles et ceux qui ont été traumatisés par un quelconque prof de collège, qui leur imposait la projection de péplums insipides , et ennuyeux à s'en taillader les veines avec des ciseaux Maped.
Pour une fois que les vautours d'Hollywood ne se sont pas embourbés dans la publicité mensongère... C'est un miracle ! Satisfaite, pas remboursée !
Oubliez tous les péplums que vous avez vus jusqu'aujourd'hui, car 300 n'a franchement rien à envier à ses prédécesseurs. Et, si Elizabeth Taylor était toujours en vie, elle jalouserait, puis maudirait l'équipe du film. Quoi, elle n'est pas morte ? Juste ciel, il faut en finir !
Bref. Nous sommes en -480. Léonidas, roi de Sparte, dois faire face avec ses 300 soldats, à l'armée perse menée par Xerxès. En totale infériorité numérique, les Spartiates C'est la bataille des Thermopyles, qui historiquement, est restée inscrite comme la lutte la plus rude et la défaite la plus désastreuse des Spartiates.
Le contexte historique est très bien retracé, bien qu'esquissé au départ à la vitesse de l'éclair. L'œil aiguisé des férus d'histoire détecte la justesse des armements, de l'organisation de la cité (et sa constitution mythique !) , et des traditions spartiates (notamment l'agogé, rude éducation militaire qui mène les garçons spartiates à devenir des guerriers).
Or, or...300 est l'adaptation cinématographique d'un roman graphique (oui, « une BD »...) de Franck Miller. Il apparaît donc naturel que le film joue la carte du fantastique... La stricte justesse historique n'est donc pas au rendez-vous. Mais, me direz-vous, 300 est un film d'action. Et ce qu'on demande, c'est que ça bouge. Et bien, tant mieux, car c'est le cas!
Les effets spéciaux ont leur charme. Ils constituent même la plus-value du film. Des ralentis, toute une gamme de teintes guerrières et terreuses, et des décors de synthèse... La vue est fascinée. Les bruitages des scènes de bataille, bien qu'exagérés, ne tournent pas pour autant au ridicule.
Un bémol subsiste : la romance cul-cul, et trop moderne pour être vraie, entre la reine et Léonidas. Rappelons-nous qu'on se situe dans l'Antiquité, et que les ménages politiques n'étaient jamais composés par amour. Mais bon, mettons ça sur le compte de la loi de l'offre et de la demande... La niaiserie à deux balles gangrène la plupart des productions, et cela est dû aux conditions de vente des films. Ces derniers se doivent d'entrer dans les normes culturelles occidentales, qui font appel au mélodrame et aux histoires d'amour façon Barbie.
Un seul conseil, mille fois lu et ressassé, je le sais : à voir de toute urgence ! Vous en sortirez requinqués. D'autant plus qu'une parodie à la con a vu le jour récemment, et compte détrôner l'original (laissez-moi rire...).

Myrha