Films Science-fiction / Epouvante
1978
Ce film anglais illustre parfaitement cette vague aussi « psyché » que contestataire qui a submergée l'Europe dans les années '70: mais à la différence prêt que Fahrenheit est devenu une référence, comme d'autres films originaires de ce pays, et son sujet n'a pas du tout vieilli : dans l'Angleterre d'un futur non daté, un brave pompier, s'adonne visiblement avec zèle a sa besogne quotidienne : brûler des livres avec son équipe, sur dénonciation ; en effet, la société a quelques peu changé : les livres sont interdits et pourchassés, la population sous contrôle total de l'Etat, à l'aide de programmes TV qui lavent insidieusement le cerveau ; et la délation est érigée en sport quotidien, avec des boites aux lettres prévues à cet effet ! En fait, sous ses airs de citoyen lobotomisé modèle, notre brave fonctionnaire se pose de plus en plus de questions et commence à se brouiller avec sa femme, complètement superficielle et abrutie pas la TV, d'ailleurs, à propos de l'existence de livres à la maison : il ose en détourner de la destruction et les lire...Alors que la question est totalement taboue dans cette époque! La lecture n'apporterait qu'émotions négatives et tracas avec l'Etat. Le pompier est dès lors attiré par sa jeune voisine, qui semble un peu contestataire elle aussi...Mais les flammes des pompiers, et de leur chef zélé guettent... Il devra tout quitter pour rejoindre les « hommes-livres »...Loin du tape-à-l'œil et des effets spéciaux, Fahrenheit 451 est avant tout une fine réflexion sur la société future, l'omniprésence d'un Etat consumériste, le rapport à la culture écrite... Ambiance froide et glauque...Même noir et blanc, même sous-titré, c'est un bijou !