La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Victime d'une maladie rare, une américaine a 100 orgasmes par jour

Delirium

Elle s'appelle Kim Ramsey et malgré sa profession d'infirmière, cette américaine de 44 ans n'a pas encore trouvé de médecin pour la guérir. Ses symptômes? Une centaine d'orgasmes par jour causés par le moindre mouvement, la plus infime des vibrations ."Alors que certaines femmes se battent pour avoir un orgasme, moi je me demande comment arrêter les miens" confiait-elle récemment au tabloïd britannique The Sun.
Tout commence en 2008. Après avoir couché avec une nouvelle conquête, Kim Ramsey a des orgasmes pendant quatre jours consécutifs. "Je pensais que je devenais folle. C'est aussi arrivé avec un autre partenaire par la suite et je ne savais tellement plus quoi faire que j'ai essayé de m'asseoir sur des petits pois congelés" raconte l'infirmière. Mais derrière l'information racoleuse se cache en réalité une maladie rare: le syndrome d'excitation génitale persistante (SGEP), sorte de version féminine du priapisme, en bien plus désagréable.

Cette pathologie provoque une perception d'excitation génitale malgré l'absence de désir ou de stimulation. En clair, l'individu concerné aurait l'impression permanente d'être sur le point d'avoir un orgasme. Source de stress pour les femmes concernées, l'apparition du SEGP dans la littérature médicale est relativement récente. Décrit par des scientifiques américains pour la première fois en 2001, la réalité de ce syndrome a fait débat pendant les dix dernières années. Mais depuis, on en sait heureusement un peu plus sur ses causes.

En 2008, une étude dirigée par le neuropsychiatre Marcel Waldinger à l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas, a établi un lien entre le SGEP et le syndrome des jambes sans repos, dont l'origine est malheureusement inconnue. La majorité des dix-huit femmes néerlandaises souffrant de SGEP qui ont participé à l'expérience, présentaient également d'une hyperactivité de la vessie et de varices dans la région pelvienne. L'excitation génitale persistante semblait alors s'apparenter à un amalgame de ces différentes typologies.

Un an plus tard, les recherches entreprises par le Dr. Waldinger ont porté leurs fruits puisque celui-ci parvint enfin à en identifier la cause. Coupable: un tout petit nerf dans le voisinage du clitoris et du vagin. Le médecin est ainsi parvenu à guérir deux patientes grâce à un traitement utilisant des électrodes. Une méthode qui, comme chacun sait, constitue une tout autre forme de stimulation.

Le HuffPost du 29/08/2012