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Gustave Doré (1832-1883)

Arts noirs

Ses débuts

dore_portrait Gustave Doré (1832-1883) est né à Strasbourg, le 6 janvier 1832. Dès 5 ans, il dessine tout ce qu'il voit et tout ce qu'il entend. A 8 ans, il compose sa première histoire visuelle (un voyage aux enfers). La famille Doré est divisée: le père, polytechnicien, rêve pour son fils d'études brillantes, la mère est en adoration devant le génie naissant de son fils. Un compromis est trouvé : Gustave ira au lycée Charlemagne et il dessinera. Il fait ses premières lithographies à treize ans et l'on publie l'année suivante son premier album Les travaux d'Hercule. À quinze ans, Gustave Doré est engagé comme caricaturiste au Journal pour rire de Charles Philipon. La même année, en 1848, il débute au Salon avec deux dessins à la plume. En 1849, à la mort de son père, il est déjà très connu et n'a que seize ans. Il passe alors son temps auprès de sa mère.

La renommée

dore1 À partir de 1851, tout en exposant ses toiles, il réalise quelques sculptures à sujets religieux et collabore à diverses revues dont le Journal pour tous. Il redécouvre et remet au goût du jour la gravure sur bois. Il bouleverse le rapport existant entre l'artiste et le graveur : il ne dessine plus à la mine de bois, il jette son dessin au lavis ou à la gouache, et il demande au graveur de l'interpréter, en étant fidèle, non pas au trait, mais au mouvement, à la lumière, au sens.En 1854, l'éditeur Joseph Bry publie une édition des œuvres de Rabelais, illustrée d'une centaine de ses gravures. De plus en plus reconnu, à la fois autodidacte et exubérant, Gustave Doré illustra plus de cent-vingt volumes entre 1852 et 1883 qui ne parurent pas seulement en France, mais aussi en Angleterre, en Allemagne et en Russie. Il influença nombre d'illustrateurs par la suite. En 1868, Doré découvre Londres à l'occasion du vernissage d'une exposition qui lui est consacré. En 1869, la 'Doré Galery' déménage. Elle restera ouverte 24 ans et recevra deux millions et demi de visiteurs. Abattu par les défaites françaises contre la Prusse et par les événements de la Commune, Doré s'installe à Londres où il passera toute l'année 1871. Sa mère meurt en mars 1881. Il ne s'en remettra pas. Le 14 Janvier 1883, il donne à ses amis un dîner fabuleux. Sur la table, des roses blanches et des lilas blancs, comme pour un repas de deuil. A la fin du repas, il prononce une oraison funèbre. Il meurt 9 jours plus tard, le 23 Janvier 1883, emporté par une crise cardiaque.

Son œuvre

dore_paradiselost Illustrateur, dessinateur, graveur, peintre, sculpteur, Gustave Doré a laissé derrière lui une oeuvre considérable. Dans son catalogue de l'œuvre complète de Gustave Doré publié en 1931, Henri Leblanc a recensé 9850 illustrations, 68 titres de musique, 5 affiches, 51 lithographies originales, 54 lavis, 526 dessins, 283 aquarelles, 133 peintures, 45 sculptures...
C'est dans l'illustration d'œuvres littéraires que Doré a le plus brillé. Il illustre le Rabelais 1854. C'est un succès extraordinaire. L'année suivante, il illustre de 425 dessins et vignettes les Contes Drôlatiques de Balzac. En 1861, il illustre l'ENFER de Dante. Il continue, illustrant ainsi, avec une imagination fertile, plus de 120 oeuvres dont quelques uns des chefs d'œuvres de la littérature: LES CONTES DE PERRAULT (1862), DON QUICHOTTE (1863), LE PARADIS PERDU (1866), LA BIBLE (1866), LES FABLES DE LA FONTAINE (1867), deux autres parties de la DIVINE COMEDIE de Dante.
Si son succès en tant qu'illustrateur a été immense et sa renommée mondiale, il n'en est pas de même de ses peintures, qui n'étaient pas appréciées à leur juste valeur. Il réalisera pourtant son œuvre majeure avec Le Christ quittant le prétoire (1867-1872), un tableau mesurant 6 mètres de haut et 9 mètres de large. Ce n'est qu'à la fin de sa vie que ses aquarelles auront un certain succès.

Gustave Doré illustra plus de cent chefs-d'œuvre de la littérature universelle :

? François Rabelais : œuvres, éd. J. Bry, 1851, 104 ill.
? Comtesse de Ségur : Nouveaux contes de fées, Hachette, 1857, 20 vign.
? Hippolyte Taine : Voyage aux Pyrénées, 1858
? Dante Alighieri : La Divine Comédie, 1861, 136 ill. et L'Enfer
? Gottfried August Bürger : Münchhausen, Frune, 1862, 158 ill.
? Miguel de Cervantes : Don Quichotte, 1863, 377 ill.
? Maxwell : Sindbad le marin, 1865
? Théophile Gautier : Le Capitaine Fracasse, 1866, 60 ill.
? Victor Hugo : Les travailleurs de la mer, 1867, 22 ill.
? Jean de La Fontaine : Fables, 1868, 248 ill.
? La Bible.
? Samuel Coleridge : The rime of the Ancient Mariner, 1876
? Lord Byron : l'œuvre, éd. J. Bry.
? Charles Perrault : contes (Barbe-Bleue, Cendrillon, Le Chat botté, Le Petit Chaperon rouge, Le Petit Poucet, Riquet à la houppe).

Actuellement, le métal ne se gêne pas pour illustrer ses productions en piochant dans l'oeuvre immense de Doré. Voici par exemple :

la pochette de Merciless,
excellent groupe de thrash/death suédois old school

dore_merciless

ou encore le split Osirion/Vorkuta

OSIRION - Ressurrection From Hell

Sources :

www.lafontaine.net/illustrations/illustrateurs.php?id=18
fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Dor%C3%A9

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