Arts noirs
... Entre fantaisies désabusées et afflictions fardées d' innocence, Ijsselina se reflète dans l' oeil argentique inversé où elle effleure la pellicule fragile du rêve.
Sur le calice des passions conjuguées, elle pose ses lèvres à côté de celles de son amant complice pour goutter le bouquet des sèves nourrissant tantôt l' écorce de toiles baroques, tantôt celle de visions féeriques, tantôt celles plus colorées de clichés glamours ...
Une fausse impudeur livrée, non sans réticence, à la concupiscence barbare d' un monde dont les crocs et les serres lui déchirent perpétuellement les entrailles.
Son univers est cousu de fils d' or, sa peau s' offre au contact d' étoffes pourpres et émeraudes qui habillent des salons libertins. De l' intimité des boudoirs, aux reflets synthétiques des influences fétichistes, de la verdoyante vivacité des forêts enchantées, aux spotlights des ambiances sixties, elle se fait caméléon, sans jamais dénaturer son essence féminine.
Tel un papillon éphémère, Ijsselina se pose sur les pétales soyeux des fantasmes oniriques, elle virevolte sur des mélodies qui coulent dans le lit de toutes les cultures.
Et lorsqu' elle reprend son envol, c' est pour explorer des forêts magiques où le monde animal aurait tout oublié du "tyranisme" de la race humaine...
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