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A Kurt Cobain, dieu de la rebellion prépubère et à ses fans, dieux de l'ignorance

kurt_cobain

Musique

I

Je tiens à écrire mon aversion pour Nirvana et Kurt Cobain, cette ordure symbole de la rébellion d'ados prépubères, et à ses fans, ces fameux ados précédemment cités. Je hais Cobain pour le genre qu'il se donne, pseudo-incompris du monde entier, et soi-disant mal à l'aise dans son succès. Mais alors il n'avait qu'à laisser tomber Nirvana !! Mai non, il n'aurait pas pu se reconvertir: c'était un raté. Sans culture, scolarité loupée, élève rebelle présumé, il ne savait que " chanter ". Et encore ! Comment trouver cette voix belle ? Si vous voulez l'imiter, il suffit de se siffler deux packs de bière tous les matins au p'tit déj' et de fumer quarante paquets de clopes dans une semaine (faut avoir les moyens, vu la montée des prix à cause d'une monnaie unique non-nommée). Puis il s'est suicidé ! Personne ne sait pourquoi évidemment. Il voulait sûrement être considéré comme un martyr, et c'est réussi ! Voilà qui nous amène à la deuxième partie de notre sujet, les fans ados prépubères incultes. Ces gamins, vous voyez lesquels c'est ? Allez, souvenez-vous... petite séquence nostalgie accordée au lecteur... au collège, les vingts couillons (et couillonnes) de 14 / 15 ans maximum qui se rassemblaient en face du collège avec leurs tronches de blasés de la vie, et qui fumaient d'un air...blasé aussi. Des hippies, mais aussi des trends, des skaters, et même quelques bourges. Ce sont ceux qui se disent "communistes" parce que le Che a le " style " et qu'il faut aider les pauvres...en ne foutant rien, à part fumer devant le collège et sécher les cours parce qu'on est un " rebelle ". Communistes, certes, mais ils n'ont jamais lu un bouquin de Marx, Lenine, Trotzky, Mao et autres communistes fondateurs. Mais ils sont quand même communistes, parce que ça fait bien, ça fait " j'm' y connais en politique ". Mais ils suivent le culte inculte de MSN, Skyblog, shopping, FNAC et ont pour " lecture " les différents torche-cul pour ados tels que One, qui leur apprend, qui leur bourre les oreilles (ou plutôt les yeux) de commercial (et je sais de quoi je parle, j'en ai lu pour cet article... Et c'est des vrais torches-cul people de merde. Au moins maintenant, j'aurai pas de pénurie de Lotus chez moi). Ce sont des incultes qui sont les types même des boulets de la société actuelle ! Quant à Cobain, la seule bonne chose qu'il ait faite dans sa vie, c'est de se la retirer...

Par Sethmôth (Invasions Barbares zine)

II

Mais comme bien souvent les mouvements échappent toutefois à leurs instigateurs et sont récupérés et détournés, il serait convenable dans un second temps de faire un petit historique du genre Grunge dont Nirvana faisait partie et de remettre Nirvana dans le contexte d'avant son succès médiatique.

Le grunge est initialement né à Seattle dans les années 80 et devint un succès commercial dans les années 90 avec l'album de Nirvana, Nevermind, (seul album aux sonorités trop pop) sur lequel je reviendrais plus tard. Cette vague musicale est inspirée de la vague punk hardcore et se caractérise par des guitares lourdes, grasses et parfois dissonantes. Les vocaux sont assez cassés et suintants ponctué par des paroles surtout nihilistes. Il est intéressent de noter que le grunge a été inventé en réaction à la pop des hit-parades et autres style niais qui polluaient les ondes à l'époque. C'est le label SubPop qui a propulsé des groupes comme Green River, Soundgarden, Mudhoney, Mother Love Bone, Love Battery et Nirvana qui étaient tous très soudés dans l'esprit underground et antithétique des mouvances de l'époque.

C'est dans cet esprit et ce décors que Nirvana est né avec son leader Kurt Cobain. Avis à toutes les soit-disant « élite de l'underground », tous les albums de Nirvana, mis à part Nevermind, ont quasiment un son et un esprit qui puent la crasse d'un esprit antithétique à10 kilomètres. Hé ouais, quand on pense que le premier album Bleach a eu moins de succès que le dernier Xasthur à sa sortie, il y a de quoi se poser des questions. Et pourquoi ne pas critiquer Hendrix, The Doors et même Pantera ? Ils sont aussi peu « true » que Nirvana. La question n'est pas de juger la vie personnelle d'un artiste par rapport à son œuvre, surtout si on se réfère à des médias qui s'emparent d'un produit pour vendre et émettre d'après cela milles hypothèses ou de se pencher sur une poche d'ados qui ne savent ni ne comprennent ce qu'ils écoutent. Allons, mes amis, la généralisation est une des plus grandes tares d'une analyse parce qu'elle prend en compte une conscience du troupeau. Et selon moi l'analyse, de quelque nature qu'elle soit, se doit être une expérience méthodique et expérimentée dans l'introspection la plus pure. Dire que tel ou tel groupe n'a pas de valeur par rapport à tel ou tel phénomène social est la plus grande dégénérescence que l'on puisse voire. Réduire l'art a cela, c'est faire le religieux fanatique. Ainsi, un grand nombre de personnes écoutent Nirvana dans sa nature la plus pure et Kurt Cobain était un interprète des plus doués et pouvait donner une puissance inouïe à un morceau de quatre accords. Ses paroles étaient aussi source d'une poésie incisive comme le faisait Lou Reed à son époque et rendait compte d'une condition plus qu'intéressante sur l'intime. Et la musique était aussi sauvage que l'aversion pure de cette personnalité envers la réalité, non la vérité du particulier. Et si une icône (malgré lui) du rock se suicide pour cette même cause, ne faisons pas les despotes et laissons lui ce droit.

Pour finir, j'invite quiconque à écouter l'album Bleach de Nirvana et à avouer qu'on peut y entendre les prémices du sludge, du post-rock ou du grunge bruitiste actuel. Allez maintenant je m'enfile un bon Hate Forest !

Par Lord of Corpse

Sethmôth (Invasions Barbares zine) / Lord of Corpse