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A la recherche de l'esprit métal UG...

Musique

Le métal, appelé hard rock par les "anciens", n'est en fait qu'une évolution du rock (lui-même dérivé du blues), matiné d'une touche de punk, une ramification de ces musiques du XX° siècle; certes j'aurai toujours des idiots, des gens prêt à tout pour dire le contraire pour se faire remarquer, mais il va de soi que cela ne vient pas de la musique classique (merci MARDUK, surtout quand on se rapproche de plus en plus du death!). Mais la grande différence avec ces autres musiques, c'est que le métal n'a qu'une obsession, qu'une ambition, être la musique la plus violente possible. Et ceci depuis le début, les Judas priest, Black sabbath et autres Led Zeppelin et j'en passe, étaient à l'époque des gens qui étaient classés comme les plus bruyants, mais à force de faire du bruit, et d'évoluer dans la brutalité, les majors et même les indépendants ont jugés qu'à un certain stade il n'était pas bon (il faut comprendre, que ces musiciens ne sont pas assez rentables pour ces entreprises), de signer ces groupes, et ce sont finalement les genres musicaux black, death (même si à une certaine époque ce que je viens de dire n'est pas vrai, mais actuellement c'est le cas), thrash, et leurs dérivés qui ont subis la censure.

Etant isolé, critiqué et même menacé par la justice (les procès du début des années 80 et celles sur la musique "sataniste" sont légion, dont les plus célèbres sont ceux de Metallica et Judas Priest), le métal a su s'inventer un mode de vie, un mode de pensée, pour se protéger des attaques plus ou moins justifiées de la population non initiée: ce Nouveau Monde est l'Underground (ou UG). De là se sont créés des codes (vestimentaires...), des valeurs (confiance, trading...) des structures (distros, assoc', labels, fanzines...) pour continuer de faire vivre à tout prix cette musique qui continue sans relâche à abattre les barrières de la brutalité pour tenter d'arriver au Chaos. C'est toute une culture UG qui s'est créée, riche et évolutive:

Pourtant, le milieu UG est pollué par certaines personnes qui, écoutant d métal depuis quelques années, voire à peine quelques mois, se gargarisent en écoutant les groupes commerciaux de Nuclear Blast et Roadrunner, et qui se jugent fan de métal et qui croient tout connaître de cette musique extrême et de sa culture UG: ils grossissent sans cesse les rangs des loosers, trendies, posers, ripp off et autres jeunes en mal de reconnaissance, ado pré pubères en quête d'identité. Ces parasites qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et ne cherchent pas à s'impliquer, à soutenir le "real UG", gravant à tour de bras et n'allant jamais aux concerts. Alors que l'underground, comme l'indique sa traduction, est un monde souterrain qui existe en parallèle avec un autre monde, celui de l'au-dessus, celui de l'argent roi, de la mode, voire de l'Etat oppresseur, du monotheisme colonisateur, de la facilité, de la paresse, du "prêt à penser", du diktat du bon peuple aveuglé par sa propre bêtise.

Le métal accumule des préjugés souvent injustes (alcoolisme, violence, satanisme meurtrier, sexualité débridée, vulgarité...), mais il est malheureusement victime de son manque d'authenticité, de rigueur, car trop nombreux ont été les jeunes ( qui traversent leur crise d'adolescence) qui ont voulu jouer au malin en portant la bannière du métal, combien sont ils, nul le sait, mais c'est à cause d'eux que celui-ci a des problèmes, ces pauvres gens qui se suicident et se cachent derrière une musique qui recherche la vie et non la mort, ceux qui ne trouvent pas mieux à faire que de souiller et saccager la Nature en balançant leur cannettes vides partout, en vandalisant les équipements publics, ceux qui se trouvent la moindre excuse au non du métal: la musique métal n'est qu'un moyen d'expression, mais n'est pas acte elle n'est que refoulement, je n'épiloguerai pas sur ce thème, car les thèses post-freudiennes, seront certainement justes, dans ces cas-là!

L'UG n'est certainement pas constitué de 3 groupes merdeux ou d'une feuille de chou minable d'une même ville; au contraire, il possède d'infinies ramifications aux 4 coins de cette planète, pénétrant tout les pays même les plus improbables (je ne citerai que l'excellent Ancient Ceremonie où les rédacteurs viennent du Portugal, de Grèce, d'Angleterre, mais l'on peut correspondre avec des black-metal maniacs jusqu'au Pérou ou en Algérie?). Le métal extrême n'évolue que dans l'underground, et le peu de groupes qui en sortent ne sont que des profiteurs, opportunistes qui renient leurs racines et leurs anciens soutiens, n'intéressant que des jeunes en mal d'identité, et qui donc n'écouteront plus cette musique dans 1 mois, 1 an ou tout au plus 2 ans, et se ne sont que des plagieurs de ce qu'a pu faire l'UG dans le passé, ils ne sont donc pas les meilleurs musiciens (attention, je ne parle pas des compétences techniques, mais de la créativité, ce qui fait l'Art! Trois notes qui sonnent ensemble valent mieux que tous les soli progr'-chiants).

Enfin, dernier malheur frappant l'UG, certaines personnes ont cru bon de rendre l'UG professionnel (merci adipocere et consorts!), mais ils se sont aperçus qu'ils devaient faire des sacrifices pour pouvoir en vivre. Malheureusement, ces sacrifices ont rendu l'extrême musical trop accessible à des gens qui n'ont pas forcément d'identité, de courage et de pensée propre, pour pouvoir se permettre d'écouter une musique qui se veut élitiste, et ce sont ces gens qui accumulent les fausses notes, les bavures, souillant par la même des idéaux que cette musique tend plus ou moins à mettre en valeur, le saccage de la nature (celle sans quoi nous ne sommes plus là...); et le black métal ou le death métal doit il faire l'apologie de la dictature (du prolétariat des gens sans cultures)? non! et ne parlons pas de l'abus de psychotropes par certains, qui ne dénote qu'une faiblesse, tout le contraire de ce qu'invoque l'extrême UG: la grandeur et la force. On comprendra ainsi pourquoi il est parfois conseillé de ne pas parler trop ouvertement de notre passion à certaines âmes faibles qui en essayant de s'approprier nos idéaux et nos modes de vie, tendent à le rendre plus fragile et à ne faire que du mal à cet musique qui malheureusement a déjà d'autres chats à fouetter.

Quand au métal extrême et UG, cette musique violente et brutale, qui ne relèverait que du Malin, n'est là que pour nous soulager de cette société du dessus, qui nous névrose, nous vampirise,. Le métal essaie de trouver par tous les moyens possibles, l'art auditive ou visuel, le moyen de nous faire oublier dans quel misérable monde nous vivons. Cette orgie de decibels n'a pour autre but que de secouer les esprits qui peuvent encore être sauvé de cette crasse intellectuelle que le système nous sert de force (TV réalité, culte du fric et du cul, de la faiblesse et du futile) pour mieux nous standardiser et nous formater, afin que nous devenions les pions d'un vaste marché mondialisé et aseptisé. C'est contre cela que doit vivre la subversion métallique !

Kharôn & Autocrator, sept 03