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Communiqué de presse du magazine Transit (avril 2003)

Musique

Mesdames, Messieurs, Je vous écris au nom de l'association Transit pour dénoncer l'injustice dont nous avons été l'objet. L'association Transit milite, grâce notamment à un magazine gratuit, depuis de nombreuses années à Genève, en faveur de courants musicaux tels que le rock, le metal et ses dérivés. Transit s'occupe également de l'organisation de concerts et favorise les groupes de la scène locale genevoise et suisse. L'association, qui a déjà une grande expérience dans l'organisation de telles manifestations, se gratifie d'un festival qui porte son nom, et qui prend place chaque année à l'Usine de Genève.
C'est donc dans cette optique de promouvoir la scène locale que Transit a organisé une fois de plus un festival de metal appelé " Brutal Festival ", au centre de loisirs de Thônex. Ce festival a été préparé de façon légale, et avec l'aide d'un animateur du centre. Transit a donc pu bénéficier des autorisations de police nécessaires au bon déroulement de la manifestation. Malgré un contrat oral qui lie Transit à un animateur du centre de loisirs, il a été décidé lundi soir par le Comité de l'Association du Centre de Loisirs - soit quatre jours avant la manifestation -, que le festival n'aurait pas lieu. Les raisons invoquées par le Comité du centre de loisirs de Thônex, sont d'ordre "éthiques".
En effet, les personnes présentes ont clairement manifesté leur peur de voir de la violence s'installer pendant le festival, alors qu'avec une dizaine d'année d'organisation de concerts, Transit n'a jamais rencontré de tels problèmes. Ces personnes n'ont également vu aucune expression artistique dans le metal et considèrent ce style comme incitant à la brutalité et au suicide. Le Comité a clairement dit que ce genre de manifestation ne les dérangeaient absolument pas, du moment qu'elles ne se déroulaient pas au centre de loisirs de Thônex. Or, il y a eu précédemment, des festivals metal, tels que " La Fête à Suzanne " - avec notamment le groupe " Stump Fucking " qui est programmé au " Brutal Festival " -, qui ont eu lieu au centre de loisirs, et cela sans causer aucune violence. Par ailleurs, certains groupes programmés au " Brutal Festival ", tels que " Fractal Point " ou " Amok ", ont déjà, et a plusieurs reprises, joué dans des maisons de quartier de la ville de Genève. Ces lieux sont d'ailleurs mis à la disposition de personnes ayant des projets concernant la culture, dont la musique, et de ce fait le metal en fait partie intégrante.
De plus, l'association a déjà investi de l'argent pour la partie promotionnelle de la manifestation ; à savoir un grand nombre d'affiches, de tracts, ainsi que du personnel servant à diffuser ces moyens de promotion. Il y a également une publicité dans le magazine Transit, ce qui, en cas d'annulation du festival, représente un manque à gagner. Ces frais déjà investis par Transit ne pourront donc être récupérés et constituent un risque financier certain pour l'association.

En outre, ce festival à été prévu et confirmé il y a quatre mois déjà. L'animateur responsable de notre festival a transmis au Comité de Gestion le procès verbal où était mentionnée la manifestation. Il est d'usage que le Comité fasse savoir son désaccord éventuel, chose qu'il n'a pas faite ! L'animateur a eu le feu vert de ses collègues et tous les membres de l'Association du Centre de Loisirs de Thônex étaient donc au courant. L'animateur est prêt à confirmer qu'il y a bien eu un contrat oral entre l'Association Transit et l'Association du Centre de Loisirs.

Il y a deux à trois semaines, un nouveau coordinateur a pris ses fonctions au Centre de Loisirs et seulement quatre jours avant le festival, soit le lundi 20 janvier, il a été décidé que notre festival serait annulé alors que durant quatre mois, il n'y a eu aucun problème concernant celui-ci. Il est donc légitime de penser que le coordinateur est à l'origine de cette annulation pour une raison ou une autre, allant à l'encontre de la culture ! Cette décision d'annuler le " Brutal Festival ", n'est que pure censure et est, à ce titre, totalement discriminatoire. L'association Transit ne peut en aucun cas laisser passer une telle mesure, car elle porte atteinte aux droits de liberté d'expression de chacun. Cette attitude peut être aisément qualifiée de 'fascisme culturel'. N'oublions pas que nous sommes dans un pays démocratique (La Suisse, NDR)! En espérant que cette lettre puisse vous encourager à faire parler de cette situation de censure, je vous prie de recevoir, Mesdames, Messieurs, nos meilleures salutations.

info@transitmag.ch

L'équipe de Transitmag, 22.01.03