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Eloge du head banging, ou comment se décoller la tête dans la joie...

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Musique

Le head banging est une ancienne pratique qui contrairement au stage diving ou au pogo est spécifique aux metalleux et représente a priori la marque chorégraphique significative du métal.
Le but du metalleux est de montrer qu il respecte le groupe et qu il est complètement dans le truc. Il tend a prouver aussi que si elle est pas vide la tête est bien sur les épaules.
Le mouvement consiste a agiter la tête d'avant en arrière sur le tempo de la musique, le mouvement est plus ou moins rapide et a plus ou moins d'amplitude selon le morceau : de quelques pulsations par secondes sur une grosse rythmique thrash a une vibration extatique sur du grindcore. La longueur des cheveux a aussi son importance et n'en déplaise aux bold heads il fait parfois ressembler le headbanger rasé a un mouvement familier genre je me la secoue avant de la remettre dans le pantalon. Des cheveux trop long peuvent aussi porter a préjudice car l amplitude peut faire ressembler l'acteur a un chasse mouche africain ou a un accessoire de pom pom girl. Le mouvement circulaire de la tête est beaucoup plus difficile et n'est pratiqué que par les grands initiés car il entraîne une rotation du liquide céphalorachidien et on se casse généralement la gueule au bout de quelques secondes de pratiques.
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Le head banging bien pratiqué par quelqu'un d'expérimenté s'accompagne aussi d'un mouvement du buste accompagnant un break de riff ou un middle tempo de batterie. C‘est assez jouissif et plus ce mouvement devient violent et accentué plus le metalleux doit assurer son centre de gravité en carrant ses abdos et écartant les pieds dans ses docs ou rangers. Chez les cas très atteints, le head banging peut aussi s'accompagner d'un mouvement réflexe de grattage d'une gratte inexistante, il est normalement vite réprimé car si on ose faire ça tout seul chez soi devant son miroir on a généralement peur du ridicule dans un concert, surtout si la gotho pouf femme de sa vie citée plus haut est à distance visuelle. A noter que dans une foule compacte le head banging peut entraîner des collisions avec les voisins et des dents cassés. Les lendemains de fêtes sont souvent douloureux, genre poche de glace sur les cervicales. Le head banger a alors une pensée pour Chuck (respect and RIP) mort d'un cancer du cervelet. A noter que le head banging est une très ancienne pratique humaine on le retrouve dans des danses extatiques africaines et les zikr de certaines sectes de derviches musulmans (soufis en Irak et en Egypte).

Jules Topin