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Le cadavre de Metallica bouge encore...

METALLICA - St Anger

Musique

Soyons clair : c'est un ancien fan de Metallica qui vous parle. Un ancien fan qui a appris à jouer de la guitare sur des partitions de Slayer, Maiden, Megadeth, et de Metallica. Certes, les textes et les riffs de ces derniers ne valaient pas la violence jouissive d'un Slayer, mais Metallica a sorti dans les années 1980 quatre albums cultes. Puis son fameux « Black album » de 1990 à moitié commercial a partagé les fans. Puis les CD merdiques qui ont suivis ont achevé de discréditer le groupe auprès de ses premiers fans, les thrasheurs des années 1980. Pour moi, Metallica était tombé dans l'oubli, avalé par les gros labels américains, luttant contre le téléchargement qui leur fait perdre quelques petites millions, et adulé par le public écoutant la radio. « Until it Sleeps », allumons les briquets...

Puis un soir, Metallica m'est revenu en pleine gueule ; tranquillement calé devant ARTE, la chaine la moins pire de France, la ridicule voix off me propose d'entrer « Dans l'antre de la bête » ; en fait, c'était le titre racoleur d'un long reportage sur Metallica filmé en 2003 en studio, en train de composer l' album « St Anger ». Quel rapport entre Metallica et la « Bête » satanique que nous adulons ? Ce reportage offre en réalité une image consternante du groupe : les moments où l'on a envie de jeter sa bière dans le poste TV alternent avec ceux qui donnent envie de gerber ! Explications :

Le groupe pue le fric, mais ça on le savait déjà : ces môssieurs avaient déjà pris l'habitude de composer en studio pendant de longs mois, et de tourner en jet privé ! Pas d'action caritative, c'est trop chiant de se rappeler d'où l'on vient. Quand on sait ce que représente le prix d'une journée en studio, il nous reste les yeux pour pleurer. Bref, là n'est pas le plus grave.

Voyons plutôt comment cela se déroule dans le studio : leur vie quotidienne est minable : pas d'orgie de vodka, de blagues lourdingues, de destructions de matos hors de prix, de snif de coke, de tripotage de putes. Non. Bien pire : les grands gaillards californiens rebelles que nous vendaient les magazines des années 1980 sont en fait une bande de tapettes égocentriques et capricieuses !

D'abord, ils ont viré en 2001 le sympathique bassiste Jason Newsted. Comment le remplacer ? Ils font passer des auditions à pas mal de gars, en les snobant à mort, ne sachant même pas comment leur parler pour les mettre en l'aise, ce qui déclenche des tensions dans le trio ! Ils retiennent donc Robert Trujillo (Suicidal Tendencies), lui annonçant un pactole pour le motiver ! J'espère que les thunes le consoleront bien de l'ambiance de merde dans ce groupe !

Puis ils ne cessent de s'engueuler sur l'orientation musicale à prendre. Le batteur Lars Ulrich est toujours aussi insupportable et mérite des baffes, en contredisant tout, jusqu'au futur titre du CD : « St Anger » est tout de même retenu contre son avis péteux. Kirk Hammet (guitare solo) est une molasse qui s'écrase dès que les conflits pointent. Bob Rock tente de faire son boulot d'ingé-son, avec une patience olympienne. On devine que celui-là est aussi bien payé, sinon, nul doute qu'il aurait déjà claqué la porte à la gueule de ce groupe dégénéré ! Mais le pompon, c'est que James Hetfield (guitare/chant) est devenu vraiment alcoolique. Sa femme et sa fifille doivent venir chaque jour à heure fixe le chercher par la main pour qu'il rejoigne son hôpital. Cette désertion entraine toutes sortes de discussions et de tensions dans l'équipe. Qui à raison ? Qui à tort ? On s'en fout, ce tableau des thrashers cultes est RIDICULE !

Metallica a donc embauché un coatch à grand renfort de $ pour gérer les tensions. Exercices de respiration, communication, etc. Tout y passe mais il se fait virer comme une merde car ça ne marche pas ! Le groupe est trop con pour se gérer tout seul !

On les voit enfin reparler avec Dave Mustaine, l'ancien gratteux viré dès 1983 car trop ingérable selon eux. M'est d‘avis que les torts sont largement partagés ! Dave apparait plein de rancune et hyper jaloux du succès de Metallica : il ne devrait pas, lui a su bien rebondir aussi avec Megadeth : certes lui vend moins, mais il a été beaucoup plus intègre et talentueux dans les années 1980 et 90.

Heureusement, ça finit bien : l'album « St Anger » sort et le public achète en masse cette merde musicale. C'est beau l'esprit thrash... Euh pardon, le business !

Autocratôr dec 2008