Religion
EXPOSITION AU MUSEE CARNAVALET
Le christianisme, loin de constituer l'unité mythique de ses adeptes, a toujours été éclaté en une multitude de sectes, chacune aspirant à la plus grande proximité avec le divin:
- Première séparation dès 70, entre chrétien juifs et chrétiens héllenistes.
- Nombreuses querelles trinitaires puis christologiques du IV° et durant tous le Moyen-Age, après comme point culminant, l'écrasement des Cathares au XIIIS°S. dans le Languedoc.
- Schisme grec de 1054, donnant naissance à l'Eglise orthodoxe en Europe centrale et orientale.
- Réformes protestantes au XVI°S., engendrant les mouvements calviniste, luthériens, anglicans, anabaptistes et autres sectes toutes concurentes entre elles...
L'oecuménisme n'est donc qu'une vertu de façade, contredite autant par l'Histoire que par l'incompatibilité fondamentale des diverses croyances entre elles (Les modes d'acès au Paradis, par exemple: oeuvres, Foi seulement ou Prédestination? Vaste débat!).
À Paris, dans le quartier du Marais, le musée Carnavalet possède un témoin de la haine que les catholiques ont entretenue à l'égard des protestants, et que ceux-ci leur rendaient avec application. Le massacre de la St Barthélémy ourdi par la Ste Ligue catholique en 1572 ne doit pas occulter l'intolérance et le rigorisme du protestantisme.
Par exemple, on y découvrira, parmi d'autres oeuvres bien significatives : une statue de Louis XIV, le responsable de la révocation de l'édit de Nantes, avec un socle très instructif: les foudres de la religion s'abattent sur les principaux représentants du protestantisme. Dans des scènes d'une violence extrême, la Religion, protégée par un bouclier orné de fleurs de lys, menace les huguenots (surnom des protestants français à l'époque) de ses foudres, des dragons les assaillent, les visages sont terrifiés, les individus abattus.
Explications avec photos :
athee.free.fr/carnavalet.html