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Pas de sapin paien dans la cour dans l'école républicaine ?

Religion

Nos medias se font parfois l'écho des aberrations du politiquement correct qui découlent de la société multiculturelle aux Etats-Unis : dans certains Etats, sous la pression de communautés ethniques et de lobbies politiquement et/ou démographiquement puissants, tout ce qui rappelle dans l'espace public les références au christianisme ou aux racines « blanches et européennes » des pères fondateurs sont éliminés et invités à disparaître afin de ne pas choquer la sensibilité de telle ou telle race ou confession. C'est une évolution similaire qui se constate en France depuis déjà plusieurs années avec la montée en puissance des revendications communautaires rendues inéluctables par l'échec de l'assimilation et la poursuite d'une immigration encouragée par notre classe politicienne. Dernière affaire en date, qui pour anecdotique qu'elle soit n'en est pas moins emblématique, celle qui a été révélée par Le Parisien dans son édition en date de vendredi. On y apprend ainsi qu'il y a quinze jours, le proviseur du lycée Van Dongen à Lagny-sur-Marne, Thierry Vieusses, a reçu dans son bureau quelques lycéens, dont il a significativement « refusé de préciser la confession », lesquels ont contesté la présence du sapin de Noël installé dans cet établissement quelques jours auparavant. M Vieusses a donc décidé de le retirer, avant de le réinstaller à la demande de parents, d'enseignants et d'élèves, mais dans un endroit moins voyant qu'auparavant, en l'occurrence dans le réfectoire auquel seuls les demi-pensionnaires ont accès. Le proviseur a avoué rapporte encore le quotidien « être allé un peu vite » mais explique qu'il a craint des « bagarres dues à l'impétuosité des élèves »... Si l'article du Parisien ne précise pas si ceux qui ont exigé le passage à la trappe du sapin se fondait sur la loi sur la laïcité à l'école, le proviseur a tenu à faire distribuer mercredi et jeudi une note pour rappeler que « l'utilisation du sapin (...) est bien plus ancienne que le christianisme ». Sapin de Noël ajouterons-nous dont l'usage s'est répandu en France au XIXème siècle avec l'émigration des Alsaciens après la guerre de 1870. Reste à savoir si la référence aux racines religieuses pré-chrétiennes du sapin mis en avant par cette circulaire suffira à calmer la sainte colère de nos « jeunes »...

Faits :

Un sapin de Noël a-t-il encore sa place à l'école laïque ?


La loi sur la laïcité cachait des épines inattendues. Au lycée Van Dongen de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), un modeste sapin, un déraciné tout juste arrivé de sa terre natale, en a été la victime bien involontaire. Au milieu de la semaine dernière, comme le veut la coutume bien ancrée dans l'établissement, un sapin était installé dans le hall d'entrée. Thierry Vieusses, nouveau et jeune proviseur, arrivé à la rentrée, en a eu la surprise.

Vendredi, en fin d'après-midi, il reçoit deux lycéennes dont il dit ignorer la confession. Ces élèves religieusement non identifiées, affirme-t-il, en représentent une dizaine d'autres restées dans le couloir. Elles lui disent être "très choquées" par la présence du sapin en contradiction, selon elles, avec le principe de la laïcité. Le proviseur tente de
leur expliquer que cet innocent conifère est la victime d'un malentendu et qu'il n'est en rien un symbole religieux. Peine perdue."Garant de la sécurité dans l'établissement", il craint "d'éventuelles manifestations d'humeur..." Le sapin est donc retiré le lendemain.

Le lundi matin, lors d'une réunion, la communauté éducative, c'est de saison, l'"enguirlande". Il est alors décidé qu'un groupe de professeurs préparera une communication pour rappeler aux élèves que "l'utilisation du sapin comme symbole de vie ou de renaissance, après le solstice d'hiver, est bien plus ancienne que le christianisme". De son côté, le proviseur expliquera ses motivations dans un autre texte. Ces deux communiqués ont été lus les 15 et 16 décembre, dans chaque classe, par un enseignant.

Sans attendre, de nombreux lycéens, choqués par le geste du proviseur, avaient réagi dès mardi. Un autre sapin est alors décoré dans la cour de l'école par plusieurs dizaines d'élèves, venus avec guirlandes en guise d'écharpes et des boules de Noël pour boucles d'oreilles. Jeudi 16, à midi, en rentrant dans le restaurant scolaire, ils se verront remettre par leurs camarades du conseil de la vie lycéenne un tract disant que "l'épisode du sapin nous a démontré qu'il suffit de bien peu pour ne plus se comprendre : il faut rester vigilant". Et surtout, ils seront accueillis par le sapin qui sera de retour dans le réfectoire où il présidera le traditionnel repas de Noël. Il devrait y rester jusqu'à samedi. Une fois le sapin de la discorde disparu, il restera, selon Thierry Vieusses, à "concevoir un débat de fond sur la laïcité", ce sera pour 2005, une autre année.

Dominique Meunier

Source : LeMonde

En bref, renonçons à notre culture et nos traditions pour faire place aux leurs... Sans commentaire non plus, surtout quand on sait que la tradition du sapin est d'origine païenne, du côté celte...

Reph, décembre 2004