La Horde Noire Webzine metal extrême depuis 2002

Espoirs sombres, images de chaos, pensées désabusées, haines enfouies ...

Société

 

- … Et quand tout cela finira par ressortir, que « la norme » se planque.

 

Chers lecteurs et amis de La Horde Noire, chers Camarades,

 

Cela fait bien longtemps, plusieurs mois en fait, que je n'ai pas pris mon clavier pour vous gratifier d'un pamphlet en lien avec l'actualité, d'un « réquisitoire Trollo-Desprogien » comme je sais si modestement les faire, ni pour vous partager mon opinion sur des éléments de cultures marginales. Je n'étais plus inspiré par grand chose. J'avais perdu le rythme.

 

Ayant renoncé, malgré la nécessité de changer d'air, à partir explorer ma future région d'installation en camping-car durant environ deux ans, à cause des restrictions de mouvements et de libertés provoquées par la gestion délibérément calamiteuse de la pandémie de COVID-19 par le pouvoir (encore) en place, j'ai manqué de perdre goût à tout ou presque.

 

En vérité, plus les mois passent, plus l'actualité et « l'évolution » de cette société me désolent, me navrent, me dégoûtent profondément, et plus j'éprouve du mal à retenir « la Bête » qui sommeille en moi. Plus l'horloge tourne, plus j'ai de la difficulté à maîtriser ce qui est recouvert par l'austère treillis Camouflage Centre Europe du Metalleux solitaire et forestier que je suis, à savoir la plus grosse, la plus rouge, et la plus dure des colères, Dieu me tripote (merci mon Dieu.)

 

Chacun de mes textes suivant une logique toute personnelle qui m'habite (sous le bras), je vais donc commencer par mes « espoirs sombres ». Cela va surtout concerner cette « société » actuelle, dans laquelle je suis, bien malgré moi, obligé de vivre … jusqu'à ce qu'elle se pète la gueule bien comme il faut. Au risque de radoter : un de mes espoirs les plus sombres (le premier dans une très longue liste) est de voir cette « société », nécessairement accompagnée de ses tentacules, dont la « norme », la « culture du flex », l'apparat, le matérialisme crétinisant, se fracasser en morceaux contre le « mur de la fin de notre planète » - plutôt la fin des ressources d'énergies fossiles, notez bien – et finir logiquement en poussière, que le vent éparpillera jusqu'à ce qu'il n'en reste plus RIEN.

 

Tout autant que j'assume le « bloc idéologique et culturel » qui fait de moi un « gros Troll du Chaos aux convictions rudes », j'assume cet espoir comme étant une part de mon mode de pensée. Il ne manquerait plus que j'en ai honte, tiens ! Ce serait renoncer à tout ce que je suis, et je m'y refuse. Tout autant que je refuse de faire des « compromis », car pour moi, « compromis » peut vouloir dire « promettre aux cons », dans une rhétorique et une « Weltanschauung » capables de faire gerber de révulsion et de peur les hordes naïves de « bienveillants ». C'est inconcevable dans ma façon de faire et d'être !

 

Confinements et restrictions à répétition obligent, je n'ai plus pris part à aucun concert de Metal depuis bien trop longtemps, et j'estime n'avoir plus aucune chance de faire une rencontre amicale, encore moins amoureuse, dans la future « réserve d'Indiens » de la côte sud du Finistère, où je réside encore à l'heure actuelle … En attendant mon déménagement et mon installation, cette fois pour de bon, dans un lieu où seule la Nature me jugera sur mes actes.

 

Et une fois mon idéal de vie concrétisé, écouter au soir tombant Eldamar, Lustre, Serment, Sojourner, Darkthrone, Ilbeltz, une fois le labeur du jour terminé, une bière à la main et le « plateau-repas trollesque » sur la table, sera une victoire, et la confirmation de ce que j'ai toujours voulu faire de mon existence terrestre.

 

J'irais vraisemblablement m'établir dans le Loir-et-Cher, la Sarthe, ou l'Orne, ça n'a pas changé. D'ici quelques mois, le premier acte sera fait, à savoir mon déménagement vers un appartement plus potable qu'une « cage à poules » en HLM. Même (et surtout) dans un des plus beaux paysages de France, si vous avez un voisinage de minables, de petites frappes, de lâches incapables d'assumer leurs paroles, leurs actes (et encore moins leurs gamins … rappelez-moi de prendre RDV avec un urologue pour une vasectomie !), de vieux débris peureux effrayés par tout et n'importe quoi, de consanguins, de crasseux bruyants et d'alcooliques arriérés, … ça gâche tout ce qui pourrait être beau, appréciable, fort, puissant, vénérable.

 

« La crèche est belle, mais il faut voir la gueule des santons ! »

 

Le seul « espoir sombre » que j'entretiens vis-à-vis de ces « gens » ? Qu'ils s'autodétruisent, ou bien qu'ils crèvent le nez dans leur merde, vu qu'ils se sont choisi ce « destin » soit par défaut, soit par conformisme, soit par faiblesse ! Et ce sans intervention de ma part, ils sauront très bien le faire d'eux-mêmes. Si cela se passe ainsi un jour, nous autres, Metalleux, amateurs d'Arts Noirs, Marginaux Culturels et Idéologiques, pourrions très bien réagir en nous fendant la gueule, à la façon des deux pêcheurs Bourguignons dans le film « La Grande Vadrouille », mais en assumant totalement notre côté bourrin :

 

« V'là qu'ils se détruisent entre eux, maintenant. C'est qu'ça doit pas marcher bin fort ! »

 

J'ai un rapport assez particulier, ambigu, dissonant, à la solitude : parfois elle me pèse, et à d'autres moments, quand les nuisances provenant de mon voisinage (ou autres du même tonneau) menacent de me pousser à me venger façon Troll Sombrelance de Warcraft, j'accepte la solitude comme une compagne fidèle, et je file en forêt, là où les « crevettes » imbibées de boissons énergisantes qui puent l'infamie, accompagnées par les gaz d'échappement de leurs mobylettes trafiquées, ne vont jamais.

 

Il me faut ici vous avouer, chers lecteurs et amis, qu'en tant qu'autiste Asperger et hypersensible, j'ai la conviction de vivre dans une « société du bruit », où seuls ceux qui font un maximum de tapages, de bruits, de nuisances sonores de toutes sortes, ont « droit de cité ». Qu'en sera-t-il de nous si un jour, ces individus se démarquant par le nombre de décibels émis, arrivent au pouvoir, et de facto, nous gouvernent ? L'exil, le maquis, la mort ? … Je n'ose y penser, même dans mes pires cauchemars.

 

Par contre … A l'écoute des démos de Woods of Desolation, ou d'un album de Xasthur, j'ose rêver et espérer tout ce qu'il se produira le jour même, les semaines et mois suivant la fin de cette société basée sur le pétrole bon marché, sur les médias et « cultures » de masse, sur l'apparat, sur le matérialisme. Je n'ai pas la mentalité d'un survivaliste, simplement celle d'un mec qui veut ardemment construire son utopie mûrie depuis plus d'une décennie, son idéal, son coin de tranquillité, de simplicité, de rusticité, ailleurs, en faisant un sérieux et irrémédiable « pas de côté » vis-à-vis d'une réalité actuelle destinée à finir en cendres !

 

Et rien que de penser à l'inévitable « écran noir » de toutes les chaînes de télé, à la fin de toutes les radios (ou presque, n'oublions pas nos quelques amis radio-amateurs et cibistes), à la véritable destitution du « mode de vie à crédits » et de la parodie de « rêve Américain » (qui sert autant de panthéon aux « gens moyens bien comme il faut » que de « fosse commune de la liberté » à tous les marginaux), à toutes les conséquences de ce basculement vers une société où l'on en reviendra aux besoins strictement vitaux (se nourrir, se loger, se chauffer, se vêtir, rester en vie … sans dérivés du pétrole), là, oui, « je pense à Fernande » !

 

« La trollaison, papa, ça n'se commande pas. »

 

Pour ce qui est des « images de chaos » qui, dans les moments les plus ténébreux, défilent devant mes yeux, pêle-mêle, des paysages figés dans le temps, la rouille, les herbes folles, la nature reprenant ses droits … Ce sont en fait des scènes qui deviendront sans doute les « images d’Épinal » d'une société post-pétrole et post-industrielle, ce qui me fait immanquablement penser, entre autres, à la remontée mécanique d'une petite station de ski des Hautes-Alpes à l'abandon, faute de neige ou de moyens pour l'entretenir. Et c'est là un salut tout particulier, que j'envoie à mon meilleur ami Saurus Devletian, musicien vivant dans l'Ancienne République des Escartons. Il reconnaîtra la référence à son projet Neofolk Retour d'Est.

 

Les autres « images de chaos » dont mes rêves sont le théâtre, se matérialisent sous forme de scènes de panique, de pagaille, d'insurrections, de règlements de comptes (pour un jerrycan d'essence ou une miche de pain …), notamment et surtout en zones urbaines et périurbaines. Sans oublier ce qui adviendra, au moment du « Grand Chamboulement du Bouzin », des sinistres « ensembles pavillonnaires » sans âme, et ce que deviendront leurs résidents, subitement privés à la fois de pétrole, de la perfusion de ce qui leur sert de « culture facile d'accès », d'électricité, de gaz, de médias de masse. Que oui, ça ressemble à une prédiction d'apocalypse. Mais, chers amis, que voulez-vous, j'ai sans doute trop lu de romans de SF post-apocalyptique, et cela concorde fatalement avec ce dont je veux m'éloigner en maudit, et ce dans les délais les plus criss.

 

J'en avais déjà longuement parlé dans mon pamphlet triptyque sur l'effondrement de la Norme et notre place en tant que Marginaux culturels, et je ne résiste pas ici au plaisir de tartiner à nouveau sur le fait que, au moment où tout ça se produira, les « Français moyens bien normaux comme il faut » (quel épouvantable pléonasme, Dieu me tripote une seconde fois … ça commence à bien faire), ne seront pas du genre à se convertir en une semaine à une économie soudainement devenue post-pétrole, donc organisée sous forme de troc, d'échanges de services contre divers biens de consommation, et qu'il y aura inévitablement des scènes fortement déplaisantes à observer, notamment en ville.

 

« La loi du plus fort », ou « l'exode vers la campagne », ce sera à peu près ça. Et c'est de tous ces risques dont je compte bien être le plus loin possible, en forêt, en zone rurale, là où tous mes voisins connaîtront mes « positions », et où peut-être seuls les plus naïfs ou les plus velléitaires chercheront à défier un Troll … sur son propre territoire. Autant être « contemplateur lointain », au chalet, pour que, comme diraient nos lointains cousins et amis Québécois, « le monde me câliss la paix, tabarnac ! »

 

Mes « pensées désabusées » … Même ma psychologue a du mal à suivre, parfois, tant cela se bouscule dans le clapotement cérébral Trollesque sous perfusion de caféine, d'idéaux, de références à Pierre Desproges, au Groland, et de musique sombre bien évidemment ! Oui, j'ai le sentiment de vivre dans une « société du bruit et de la nuisance ». Non, je n'ai rien en commun avec mon voisinage, immédiat ou pas. Définitivement, je ne me sens pas « à ma place » dans ce qui sert de « société » et d'illusion collective de « sécurité par le matérialisme ».

 

Je ne comprendrais jamais (pas plus que je n'admettrais leurs discours pour me dire quoi penser ou quoi faire), les « influenceuses », les nouvelles « vedettes jetables », les modes éphémères, les gueulards des chaînes d'information en continu, les marchands de peur, la liste est non exhaustive. Et autant que mes forces me le permettront, je ne leur offrirais pour tout « retour », que l'action salvatrice et sans ambiguïté de couler une chiasse sur tout ce qu'ils représentent, et sur leurs suivistes. S'ils veulent « dominer » tout le monde, il faudra qu'ils me passent sur la carcasse !

 

L'hypocrisie des municipalités qui adoptent un vernis « développement durable » ou « éco-citoyen », tout en refusant le simple droit d'exister aux habitants de formes d'habitat légers, alternatifs, mobiles, me fait hurler de rage. Alors que ces municipalités continuent, comme si c'était un syndrome « Gilles de la Tourette » du parpaing, du coffrage, des petits arrangements intercommunaux et des crédits, de faire construire des lotissements et des immeubles dégueulasses sur des terres autrefois cultivables, dans des patelins où les maisons à l'abandon (faute d'héritiers) ne manquent pourtant pas.

 

Je ne peux m'empêcher de fustiger, avec la même verdeur de ton qu'un morceau de Baise Ma Hache ou Autarcie, la décadence dans laquelle ce pays (la France) plonge un peu plus, jour après jour. Impossible pour moi, de ne pas flétrir les nouvelles « mères la morale, écriture inclusive et veganisme » qui sont en train, doucement mais sûrement, de monter une nouvelle putain de petite tyrannie via Twitter et quelques médias bien conciliants !

 

Vous savez bien, cette poussée hormonale qu'on espère passagère, avec le dernier smartphone intégré à la main, qui prétend « sauver le monde » à base de féminisme dont Gisèle HALIMI aurait honte, de fadaises sociologiques venues d'un campus universitaire des USA (les fameux « SJW »), de compromissions avec des islamistes ouvertement opposés à la liberté d'expression, de caricature, de blasphème, de doxa vegan, entre autres bien entendu.

 

« Qui menace la liberté ? » Certainement pas la culture Metal undergound. Nettoyez votre fumier avant de vous pencher au-dessus de nos ténèbres, vous risquez d'avoir le vertige.

 

Cette « gauche » a réussi en quelques années l'exploit de me faire devenir, graduellement, anarchiste de droite ! Bien joué, je dois dire, vous avez réussi à me faire honte d'avoir appartenu à vos mouvements, et j'ai finalement pris le « parti des marcheurs en forêt » ! J'aurais sali mon honneur et procédé à une ablation de ma dignité au couteau suisse, si d'aventure j'avais pris fait et cause pour le « populisme de base » (pléonasme encore une fois …), quitte à tout mettre, y compris mes problèmes personnels, sur le dos de l'immigration, de l'Europe, ou des « peurs primaires », que sais-je !

 

Finalement, j'en viens à mes « haines enfouies ». Ce sentiment, global, binaire (« blanc ou noir » / « vie ou mort »), que j'éprouve, que j'ai, des années durant, tenté d'enfouir au fond de mes souvenirs torturés par des quantités innombrables d'humiliations, de déprédations, de moqueries, de bizutages, de harcèlements, d'insultes, tout au long de ma scolarité comme après (et encore maintenant), menace de refaire surface. Les blessures de l'âme, à savoir les reliquats de mes anciennes souffrances psychiques, sont éternelles …

 

Haïr au centuple quiconque me hait. Donner raison à ceux qui ont peur de moi. Ne plus apparaître « en société » que pour le minimum vital et le strict nécessaire, puis bien laisser planer le mystère, les racontars débiles de chapelles et de cimetières, les peurs primaires des vieux croûtons et des vieilles mies, à la seule évocation de mon nom et à ma seule approche, Satan m'habite (… merci mon Cornu !)

 

« Par la Haine, la Guerre et Souffrance
Ce Monde perdra sa Foi.
Par la Haine, la Guerre et Souffrance
Ce monde trouvera sa Voie. »

« Les Blessures de l'Âme sont Éternelles,
Aucun repos ne te sera accordé, Pauvre Mortel. »

(Seth, « Hymne au Vampire – Acte I », « Les Blessures de l'Âme ».)

 

Attention : il ne s'agit pas, il n'en a jamais été question, de donner la mort de mes mains, à mes anciens harceleurs et à tous les autres êtres insignifiants qui m'ont pourri la vie, et qui me la pourrissent encore aujourd'hui … Mais bien de SOUHAITER LEUR MORT. Ça n'est pas condamnable, ni même comparable.

 

Souhaiter, espérer, rêver de leur mort, de leurs souffrances, de leur descente dans les oubliettes putrides d'un donjon moisi, et comme ils vont si bien ensemble, souhaiter, espérer, rêver de la déchéance et de la mort de leur PUTAIN DE MONDE AVEC EUX, dans un seul et même ensemble !

 

… Croyez-moi, chers lecteurs et amis de La Horde Noire, chers Camarades, seuls ma conscience, mon légalisme et l'importance cruciale de mon projet de vie, me retiennent de devenir réellement con, voire violent, avide de vengeance pure et de vraie frayeur dans les yeux des « gens ».

 

Mais, le jour où la sinistre « norme » ne gouvernera plus la vie des « gens » (« les gens » sont des cons), le jour où ce système s'effondrera, emportant avec lui la société, le matérialisme, le rationalisme cher aux athées les plus énervants (qui ne croient en rien parce que les crédits leur apportent tout), les crédits, les SUV, les « modes » … Eh bien, il ne faudra plus compter sur quelconque sorte de retenue ou de conciliation de ma part, dans le cas où un péquin mal avisé aurait à l'idée de venir défier un Troll sur son propre terrain. Dans cette situation, je ne pourrais pas être plus clair : « Que la norme se planque ! »

 

Car la « norme », si actuellement elle gouverne les « gens », si elle dirige leurs actions, aussi irrationnelles soient-elles, si la « norme » régit les injonctions sociétales, aussi infamantes soient-elles pour les hommes et femmes avides de liberté, la « norme » est comme une loi, sans toutefois être écrite et appliquée en tant que telle, sous peine de sanctions pénales si on ne s'y plie pas. Et à l'effondrement du système qu'elle nourrit, et dont elle est issue, elle disparaîtra. Ce sera tout bénef' pour les Bestioles du Chaos, donc …

 

Ça, c'est un « espoir sombre », un serment fait envers les Anciens Dieux, tout autant qu'une position que j'assume totalement … sans pouvoir, hélas, évoquer tous ces sentiments aussi librement à autant de personnes que je l'aurais souhaité. Merci à vous toutes et tous, chers amis, de m'avoir lu, depuis 2017, de même qu'au webzine La Horde Noire, auquel j'adresse mes profonds remerciements une nouvelle fois, pour me permettre de m'exprimer en de tels termes sur le Gueularium.

 

Les choses sont ainsi faites, de même que ce monde. Nous sommes minoritaires, marginaux, sombres, impénétrables, fiers de l'être, et nous nous y tiendrons jusqu'à l'heure de notre passage vers l'Autre Rive. A très bientôt, chers amis, camarades, car ce n'est pas mon acte final … loin s'en faut.

 

Honneur et Tradition à vous toutes et tous. Que la « norme » crève.

Krähvenn « Sombrelance » Vërkhörr des Allobroges, mercenaire Troll des Clans de l’Est, en exil …