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Les joies de l’été… ou pas ! 

Société

Chronique de l’atavisme trollesque dans la France décérébrée

Françaises, Français, Belges, Belges, Suisses, Suissesses, Gothiques, Gothiques, Metalleuses, Metalleux, Travellers, Travellerettes, Traveller’s Chèques (!) ... Sinistres ventouses suintantes de la crasse dégoulinant d’un écran plat, Méprisables promoteurs de l’insensé « temps de cerveau disponible », Pitoyables autodébilistes membres du « lepenproletariat » geignant contre la baisse de la limitation de vitesse, Enfoirés de lobbyistes de tous les bords et surtout de tous les coffre-forts, Vous, les vendeurs dégueulasses d’une « norme » que j’abhorre ...

Salut à l’Internet 1.0 qui nous permet encore de bloguer en plus de 140 caractères, Salut à vous, Amis Outsiders et Marginaux, Lectorat chéri, mon Putain d’Amour !

« Bonjour ma colère ! Je te salue ma rage et mon courroux… COUCOU ! »

L’été est là, et alors que l’aptitude de la majorité à enfreindre le bon sens, et à créer « l’ambiance » qui en découle sont omniprésentes, je ne sors de ma tanière en journée que pour les nécessaires courses alimentaires. Et parfois, en soirée, à la fraîche, même si les grand-places des patelins sont toujours mités par des gens dont on se passerait, ce qui me pousse vers la forêt. Vous allez vite voir ce que je veux dire. J’espère que les idées que je vais vous servir dans ce pamphlet, chers lecteurs et amis de La Horde Noire, serviront amplement à vous combler, à vous faire réfléchir sur l’ensemble de ces faits. « Bref nettoyant pour vitres », entrons donc dans le vif du sujet, comme on le dit si bien au Groland, « Envoyez Le Bouzin » !

Je suis sûr qu’il en est de même pour beaucoup d’entre vous, chers lecteurs de La Horde Noire : l’été est parfois difficilement supportable. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la chaleur… eh oui, quand bien même je vis à l’année en Bretagne, nous avons ici des étés de plus en plus chauds, avec quelques jours de canicule, ce qui est anormal par rapport aux températures relevées il y a 20 ou 30 ans, et aussi ce qu’en disent les Anciens – mémoires vivantes des territoires s’il en est – donc le réchauffement climatique est un fait avéré, qu’on ne peut nier ou minimiser. Une des tristes conséquences de la chaleur à mes yeux est, ici comme ailleurs, que beaucoup de gens deviennent « tarés » durant une grande partie de l’été. Je n’emploie pas le mot « fou » par profond respect envers les personnes atteintes de maladies psychiques et leurs familles, lesquelles en prennent suffisamment comme ça dans la gueule. Vous aurez donc compris que je parle ici de « connerie réelle ». Celle que, hélas, on ne peut pas soigner de façon médicinale, pourtant, dans le même temps, on préfère assommer de médicaments des gens ayant le seul tort de « penser différemment », et que la « norme » rend malades.

Il est vrai que la chaleur fait sortir les beaufs en marcel, jogging, bob Ricard et Taudis A3, monospace ignoble ou Grimpe-Trottoirs 3 litres Diesel (ainsi que leurs caravanes deux essieux flambant neuves, pour certains ...), que les températures élevées et l’orage dans l’air leur donnent la légitimité de pousser encore plus fort le volume de leur « musique » tenant lieu de « culture de masse » concoctée au balai à chiotte, ainsi que des raisons de s’en prendre à l’autorité, parfois… Témoin ce maître-nageur-sauveteur des CRS, molesté sur la plage de Lacanau, en Gironde, récemment – il n’a eu que le malheur de venir en aide, c’est son devoir, à une vacancière et ses enfants malmenés par de remarquables spécimens de normopathes prépubères. Quelques-uns en arrivent à crever connement, en manipulant des feux d’artifice – d’ailleurs, entre nous, je me demande bien pourquoi ces saloperies sont toujours en vente libre, à la portée du premier alcoolique venu – ou encore en arrosant les braises de leur barbecue au jerrycan plein d’essence ! Ce que je pense dans ces cas-là ? « Sélection naturelle ».

Ainsi donc, vous vous doutez bien que ce ne sont pas des conditions « idéales » pour que je sorte de chez moi en pleine chaleur. Je suis un Troll, ma couche de graisse fait que je résiste bien mieux au froid du Col de l’Arzelier en plein mois de février qu’à la chaleur de Palavas-les-Flots au mois d’août, c’est un fait, on ne me changera pas. Donc je ne rejoins jamais les différents troupeaux autoroutiers qui s’en vont se faire rougir le cul sur des plages crades et surpeuplées. Je préférerai Montmorillon, le parc naturel de la Brenne ou encore Confolens comme lieu de vacances en camping à l’ancienne (camping à la ferme ou municipal, et non usine à touristes), c’est vous dire !

Revenons à nos moutons (quelle transition, Dieu me tripote !), ces braves gens, « les forces vives de la France » (!) doivent se dire qu’ils mènent le pays (et le monde) en ces temps de chaleur… et de football ! Oui, car une saloperie ne va jamais sans une autre, la Coupe du Monde vient de s’achever au moment où je tape ce texte. Quelle invention formidable que le football moderne. Ça permet à des prolos écrasés par leurs crédits d’assister à la parade de paons que font des sportifs millionnaires aux mœurs capillaires douteuses, au profit des publicitaires… Cela va sans dire, les annonceurs exhortent constamment les masses à acheter n’importe quoi « au nom de leur équipe », comme de la bière de très mauvaise qualité qu’ils iront pisser ou dégobiller à même la rue en hurlant leur déchéance généralisée… Les mêmes prennent ensuite leur bagnole, pour conduire pire encore qu’à leur habitude et klaxonner dix fois plus que trois convois de mariage réunis pour une ville Bretonne de 5000 habitants ! En mettant en danger les piétons, cyclistes, et tous les autres usagers de la route, naturellement ! Comment donc s’étonner que de petites pétasses « fashion victim » et leurs couillons de mâles sortent leurs corps, jusqu’au bassin, par les fenêtres d’une voiture lancée à pleine vitesse.

Et, dans ces cas-là, évoquer le code de la route est une « insulte » envers ce qu’ils sont. Pour autant, la réalité d’un véhicule très large survenant en face (un semi-remorque, un convoi agricole, un autobus…) se chargerait possiblement de les transformer en rillettes Hénaff. Après, vient nécessairement le « drame national » pour faire pleurer dans les chaumières, les phrases préconçues comme « Mais que fait la police », « mais que font les pompiers », sans que personne ne cherche à prendre ses responsabilités. Bah oui, c’est plus facile de trouver des coupables tout désignés que de devenir moins indigne ! Comme il y a eu « l’indignité nationale » après la Seconde Guerre mondiale, pourquoi ne pas invoquer « l’indignité personnelle » contre les pires beaufs !

Bizarrement, tout ce qui sort de « la norme » les gêne, et leur fait adopter soit des regards détaillant l’autre de haut en bas, soit des commentaires peu argumentés, voire des injures et provocations. Fût-ce un jeune vivant en camion aménagé, fût-ce une femme un peu lookée Hippie, fût-ce un homme solitaire qui bouquine sur un banc public, et il en est de même pour votre serviteur !

Je n’ai jamais imposé ma culture, mes loisirs, ma simplicité matérielle, à qui que ce soit. J’aimerais bien que la majorité en fasse de même envers nous, mais je pense que je peux me brosser jusqu’à la fin de mon existence, vu comment les choses sont barrées… Par contre, il est fort possible que si les reliquats d’humanité me servant de voisins continuent à garer leur break devant mes fenêtres avec leur « miledieu de catsalh de macarèl de hilhdépute de dioù-biban » de « chanson au kilo » à fond la caisse, je n’exclus pas de leur rendre la pareille, à 3 heures du matin, à grand renfort de Woods of Desolation, Thrudvangar, Summoning, Iron Maiden, ou Satyricon. La « surprise » aura changé de camp !

On ne peut pas dire que les médias donnent une « image convenable » des cultures auxquelles nous avons fait allégeance, dans le but de les « démocratiser » - ce qui nous garantirait pour sûr l’arrivée à nos pieds d’un flux de « néo-rebelles » hybrides, moitié Marduk, moitié Kendji Girac ! Pourvu que ça dure ainsi, Dieu me tripote (pour la seconde fois, ça commence à bien faire …). Mon raisonnement paraît atypique, j’en conviens, mais il faut parfois soulever une contradiction pour mieux comprendre un ensemble de choses. Nos cultures sont marginales, elles le resteront, nous aussi resterons tels que nous sommes, et ça n’est pas plus mal. Les Anciennes Entités nous en préservent, nous ne nous comportons pas tel le « populo » en marcel partant en « transhumance » à La Grande Motte, et braillant leur joie imbécile un soir de demi-finale de coupe du monde, pour oublier la soumission et la misère intellectuelle dans laquelle ils ont été plongés depuis le plus jeune âge !

Et après, j’entends de bons esprits qui me disent que « ma culture dérange », « mon look fait peur », « les gens ne connaissent pas ça », « la différence est mal perçue » ? Putain, et comment ! Permettez-moi, vous, les pitoyables pantins benoîtement agenouillés devant « l’access prime time », d’avoir une culture générale, des goûts, des intérêts et des loisirs qui diffèrent de « la masse », un look qui m’appartient. Mais aussi des sympathies bien sincères envers les jeunes Travellers en camion aménagé, les derniers représentants des Punks et Hippies, les Metalleux et les Goths bien sûr, les petits artistes indépendants, les personnes vivant dans des habitats légers et simples, tous ceux qui créent et/ou qui vivent « hors de l’ordinaire », tous ceux qui lisent encore des livres pour entretenir leur intellect, leur esprit critique et leur libre arbitre…

« On est à la campagne » ? A ça, je réponds inévitablement « On est en 2018 ! » Je dis ça, car dans la bouillie nauséeuse qui sert de « fond de pensée » à beaucoup de gens en Bretagne rurale, ça sent le Moyen-Âge – la télé, les smartphones à 800 euros, le foot, les bagnoles au style ignoble, la Red Bull et les joggings pyjama en plus bien sûr. Il est plus que probable que le retour à un univers médiéval et son mode de vie à la façon des romans Warhammer, Lance Dragon ou quelques autres du même style, conviendrait bien mieux à plusieurs d’entre nous… « Mes dieux, mes terres, ma baraque. Tu viens faire chier, tu dérouilles. » Simple et efficace, sans frais de procédure !

Et croyez-moi, en tant que marginal assumé, on se rend très vite compte de certaines choses. On devient méfiant, car on a aucune envie de faire le taxi, de payer un café, de « dépanner » quelqu’un qui ne nous rendra jamais service en retour. On ne fait plus confiance à grand-monde, voire à personne, hormis sa famille et ses quelques amis. Est-ce de la paranoïa de ma part ? Non, je persiste à dire que ce n’est que de la « protection personnelle ». Est-ce que la solitude heureuse est préférable à une grappe de sangsues dont l’amitié est superficielle ? Oui, totalement. Est-ce que ce monde court à sa perte ? Aucun doute possible.

Je me reconnais proche de tous ceux qui, même sans aucun espoir de changer le monde, préféreraient crever fidèles à leurs convictions plutôt que de suivre la masse dans leur acte quotidien de baissage de froc devant les puissants !

Est-ce que nous pouvons faire quelque chose, en tant qu’outsiders, même peu nombreux, même isolés ? Bah… Partons du fait que, le jour inévitable de l’effondrement de « leur monde », nous irons pour certains nous retrancher dans les forêts épaisses, dans les lieux isolés où les petits culs de la norme ne mettent jamais les pieds. Nous vivrons en tant que tels, à coup sûr dans une forme de société primitiviste, chasseur-cueilleur, cultivateurs de petits carrés de terre, bricoleurs avec de la récupération, dans des habitats légers et simplistes… Mais plus que tout, enfin débarrassés des saloperies inhérentes à leur matérialisme crétin, et ce sera, je pense, notre plus belle vengeance sur leurs humiliations, sur leurs brimades, sur leur « domination » qui n’était dès le départ qu’un colosse aux pieds d’argile imbibés par les immondices de leur abrutissement.

Comme je le pensais un de ces soirs de nostalgie nappée de caféine, au gré de quelques instants de tranquillité en milieu sylvestre après un « repli stratégique » pour échapper à leur tumulte : « Ce soir, ils croient mener les rues des villes à la baguette. Mais quand leur système s’effondrera, nous tiendrons les mégalithes, les forêts, les sources et les vallons. Et, s’ils ont toujours peur des Korrigans… qu’ils ne viennent pas chatouiller un Troll isolé. »

La terre choisira elle-même, chers lecteurs et amis. Que les Anciens Dieux veillent sur vous toutes et tous. Vivez libres, honnêtes, dans la simplicité, l’honneur, et droits dans vos bottes. Préférez vivre intensément en réalisant vos expériences et en accomplissant vos rêves et idéaux ... cela vaut mieux que de passer sa vie à vénérer du vent.

Honneur et Tradition.

Krähvenn « Darkspear » Wolfstone des Allobroges, mercenaire Troll des Clans de l’Est, en exil