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Chromatovore anamorphique

Interviews culture

Rencontré au détour d’un stand sur un festival métal, le sieur m’a présenté son travail d’artisan. Sa personnalité affable et décalée, alliée à ses thématiques plutôt sombres m’ayant interpellé, j’ai eu envie d’en savoir plus et de vous faire partager l’univers Chromatovore anamorphique...

 

1) Hellz à toi, présente-toi à nos lecteurs s’il-te-plait. 
Salut à Toi, et grand merci pour ton intérêt ! Je m’appelle Guillaume, et je suis né en l’an de graisse 32 après Michel Drucker, à Lyon.

 

2) Ah ah ok ! Tu es l’homme qui se cache derrière le projet Chromatovore anamorphique : peux-tu nous en dire plus ? Simple passion ou job à 100% ?

Alors… j’ai passé en 1993 un diplôme de “dessinateur maquettiste”, devenu obsolète illico presto avec l'avènement de Photoshop. J’ai donc commencé à bosser en interim pour faire tous les jobs “de merde” que les autres ne veulent pas faire. Parallèlement, je continuais quand même à dessiner des flyers, affiches et pochettes, en grande partie pour le label indépendant “la Bella Rita” avec qui je collabore toujours étroitement. En 2001 j’ai commencé à me former à Photoshop en autodidacte. Et puis a force de boulots “de merde”, et de dégout du management “à l’américaine de merde” qui se pratique dans les usines, j’ai plaqué une place de petit chef “de merde” pour me lancer à 100% dans ce que je savais faire : dessiner, inventer des trucs chelous. C’est donc en 2014 que le projet est né, et est devenu mon job à 100%.

 

3) Ton univers d’inspiration est fortement ancré dans le métal : chez quels groupes, peintres, auteurs et autres puisses-tu ton inspiration ?     
Je suis un grand fan de l’artiste suisse H.R.GIGER, par exemple, et musicalement, je suis tombé tout petit dans le heavy, puis dans le punk. Je kiffais grave les vieilles pochettes de IRON MAIDEN, j’ai flashé sur la pochette de « British Steel »de JUDAS PRIESTaussi. D’une manière générale, partout où il y avait un peu de métal, de crâne ou de crête…  J’aimais ça !

4) De bonnes influences, donc ! D’ailleurs, tes productions restent variées : décris-nous quels types de créations proposes-tu au public ?

Je propose du dessin traditionnel, des “lignes continues” (c’est-à-dire des dessins réalisés d’un seul trait) ce qui est devenu une de mes marques de fabrique, avec les tableaux recomposés (dessin composé de plusieurs tableaux, qui, une fois assemblés, donnent le motif final). Je fabrique et joue aussi des marionnettes à gaine de type “muppet” en mousse sculptée ou taillée. Et depuis ma rencontre avec l’artiste Yarô, j’ai enrichi mon offre en termes de fabrication. Je fais des boites à lumière, des sculptures en papier mâché, des décors, diverses fabrications avec des matériaux recyclés ou récupérés… Je fais aussi du cyanotype, de la linogravure, du collage Je ne me donne aucune limite et j’étudie tous les projets. 

 

5) Comment t’es-tu formé à ce type d’artisanat ?

J’ai beaucoup appris sur le tas, en faisant des tests, en menant à bien un projet, par tous les moyens nécessaires à sa réalisation. Et d’autre part, j'apprends tout de mes                rencontres, en travaillant et en échangeant avec les personnes que le hasard place sur ma route.Par exemple, Yarô m’a tout appris en ce qui concerne la céramique, et pour les marionnettes, c’est grâce à François Guizerix et Annaïc Pennon que je suis tombé dedans. Pour la linogravure, c’est Christophe Carmelino qui m’a aiguillé… Bref, dès que quelque chose m’intéresse, je veux tester et je finirai par croiser une personne avec qui nous pourrons échanger nos compétences.

 

6) Bien ! Et tu exposes souvent sur les festivals métal ? Si oui, quel intérêt y trouves-tu ?

Il me semble que c’est la première fois que j’expose dans un festival metal de l’ampleur du PANIC FEST. Encore une fois, ça s'est passé par hasard, et j’ai kiffé. L’intérêt de ce genre de lieu, c’est que tu n’as pas à défendre tes créations qui ne sont pas “grand public” (je parle des crânes, par exemple !). Les gens sont ouverts, et on est sur la même longueur d’onde, on fait des super rencontres, tant derrière les stands que devant.  Et au niveau du fond sonore, c’est quand même plus agréable que de la variété “de merde” sur un marché de noël à « Bitemolle-sur-beauf » !!!

 

7) Hé oui, c’est d’ailleurs tes crânes qui m’ont attirés sur ton stand ! maintenant, à toi de clore cet entretien comme bon te semble :

C’était un plaisir de répondre à ces quelques questions ! Pour le reste, j’invite vos lecteurs à la curiosité. Passez faire un tour sur Fistbouc sur la page « Mes Plates Bandes », mais surtout, n’hésitez pas à prendre contact pour une commande personnalisée, pour un échange de savoir-faire, tester des techniques ou tout simplement boire une bière à l’atelier pour discuter… on reçoit toujours avec plaisir ! 


 

Autocratôr