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Die Meister-Genossenschaft

Poésie

Argument d'Opéra

Thème schématique des grands opéras à étudier chez soi.

Décor : les Forêts Germaniques
Epoque : l'Antiquité
Personnages : Strudel, Dieu de la Pluie. Basse
Schalz, Dieu de la Bruine Tenor
Immerglück, Déesse des Couleurs du Prisme Soprano
Ludwig das Eiweis, Chevalier Iron Duck Baryton
Le Pivert Soprano
Thème : « Die Meister-Genossenschaft » est basée sur une vieille légende allemande qui raconte comment les Poules ont eu des Dents.

Premier Acte
Le Rhin à marée basse, juste en dessous de Weldschnopffen.

Lasse de rester toujours assise sur le même rocher et de voir toujours les mêmes poissons passer devant son nez, Immerglück envoie chercher Schwül pour qu'il la distraie. Schwül lui demande si elle aimerait voir défiler devant elle toutes les merveilles du monde façonnées par la main de l'homme. Oh non, quel ennui! s'écrie Immerglück. Il propose alors de faire apparaître devant elle Ringblatz, fils de Pflucht, afin qu'il lutte à mort avec Iron Duck. Ceci plaît à Immerglïck qui appelle les quatre nains Hot Water, Cold Water, Cool et Cloudy, et leur ordonne d'amener Ringblattz. Ils refusent sous prétexte que Pflucht leur a un jour sauvé la vie en empêchant des glands de les enterrer vivants, et Immerglück, furieuse, les foudroie.

Deuxième acte
Un col de montagne.

S'étant repantie de son acte, Immerglück est allée demander conseil aux géants Offen et Besitz. Ceux-ci lui ont dit de se procurer la cithare magique qui confère à son possesseur le pouvoir de dormir tout en ayant l'air de s'intéresser à la conversation. Cette cithare est restée cachée depuis trois siècles au fond d'un vieux tiroir de bureau que garde Iron Duck, et bien que beaucoup aient essayé de s'en emparer, aucun n'y a réussi, car tous sont morts d'une maladie mystérieuse au moment même où le succès était à portée de main.

Mais Immerglück fait venir Dampfboot, étameur des Dieux, et lui ordonne de fabriquer un tarnhelm ou casque invisible qui lui permettra de parler aux gens sans qu'ils comprennent un mot de ce qu'elle leur dira. Pour un supplément d'un dollar et demi, Dampfboot y ajoute un anneau magique qui rend insensible celui qui le porte. Ainsi armée, Immerglück part pour le Walhalla en fredonnant.

Troisième Acte
Dans la Forêt qui s'étend devant le tiroir du Bureau de Iron Duck

Meglitz, qui était restée tranquille jusqu'à présent, arrive alors en ballon et exige la libération de Betty. Wotan a voulu que Meglitz et Betty se rencontrent sur terre et se haïssent mutuellement comme la peste, mais Zweiback, l'apothicaire des Dieux, a désobéi et fabriqué un philtre d'amour qui rend le jeune couple de très mauvaise compagnie. Wotan, furieux, les anéantit grâce à une vague de chaleur prolongée.

Encouragée par le tour que les choses ont pris tout à coup, Immerglück descend des cieux sur un bateau tiré par quatre chevaux Holstein. S'asseyant à l'écart sur un rocher, elle se remémore à haute voix les jours de son enfance. Des pèlerins d'Augenblick, qui allaient faire leurs dévotions à l'autel de Schmmürr, entendent le murmure évocatoire qui monte du rocher et s'arrêtent en chemin pour chanter un hymne de grâce pour l'assèchement des moissons. Ils ne reconnaissent pas Immerglück qui a changé de coiffure et la prennent pour une pauvre vendeuse de crayons.

Pendant ce temps, Ragel, coupeur de papier des Dieux, s'est fabriqué dans la forge de Schmalz, une épée qu'il a baptisée « Assistance-in-Emergency ». Muni d'Assistance in Emergency, il arrive sur terre, décider à tuer Iron Duck et à enlever la belle Irma.

Mais Frimsel a vent de la chose et concocte un breuvage que l'on présente à Ragel dans un hanap d'or et qui, une fois bu, lui fait oublier le passé et croire qu'il est Schnorr, le Dieu de l'Amusement. Tandis qu'il reste sous ce charme, Ragel fait élever un bûcher funéraire au sommet d'une haute montagne et, l'ayant allumé, monte dessus avec une mandoline dont il joue jusqu'à ce qu'il soit consumé.

Immerglück ne se marie jamais.

Paru en français dans "Le supplice des Week-ends", 2010, Pavillon Poche, traduction de Paulette Vieilhomme

Robert Benchley, Extrait de The Benchley Round Up, 1954.