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L'histoire de Satan

Church Of Satan

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Satan » (hébreu : ?????? ; koinè : ???????, Satanás ; araméen : ????, Tzatanâ ; arabe : ?????, Shaytân) est un terme dont les origines remontent aux fois abrahamiques, traditionnellement appliqué à une divinité nommée par le qualificatif de messager (aggelos en grec et "ange" en français), un démon, ou une divinité mineure dans de nombreux systèmes de croyance. Satan, figure chaldéenne empruntée par les juifs esclaves de Babylone qui ont assimilé le mot qui définit une fonction judiciaire (celle d'accusateur), ne nomme pas un dieu mais présente une divinité qui en assiste une autre dans le jugement du Job mythologique. Dans la Bible, le passage de Job présentant un Seigneur et un accusateur correspond à une scène de jugement réaliste.
Le terme est employé en hébreu et signifie adversaire, comme un accusateur ou un procureur dans un tribunal hébraïque. L'hébreu ne connaît ce terme qu'en tant que nom commun, désignant une fonction, et non un être bien déterminé.
Cependant, suite au vocatif utilisé par Jésus, Vade retro, satanas ! (Matthieu, IV.10), Satan est devenu le nom propre « diabolique » du Diable. Improprement un nom d'ange lui a été attribué, celui de Samaël, ainsi que le rapportent de nombreuses traditions post-bibliques et hors de la Bible. Le nom des divinités juives comme Samaël, Raphaël, Michaël, Gabriel et les autres sont aussi chaldéens et sont eux des divinités physiques dotées d'un esprit, invisibles dans les hauteurs du ciel depuis la terre, cette terre sur laquelle ils viennent marcher selon la volonté d'Elohim.
Le terme arabe qui renvoie à Satan est Ash-Shaytân ??????? littéralement « Le Satan ». Dans le Coran c'est le nommé Iblîs????? (déformation du Grec ???????? [Diabolos] , du Daeva Zoroastrien) un djinn qui ne se soumet pas à la création du dieu Allah, un Adam. Iblis maladroitement considéré comme étant le nom de « Samaël » en arabe.
Les écritures hébraïques évoquent le satan à plusieurs reprises, et le nomment dans trois livres : le Livre de Job, le premier livre des Chroniques, et le Livre de Zacharie. Toutefois, contrairement aux chrétiens, les juifs n'associent pas le Na'hash au satan bien que celui-ci, ayant fomenté une rébellion contre Yahvé en Eden, pourrait être considéré comme son adversaire.
La lutte entre Yahvé et ses fidèles d'une part, et du satan chaldéen et de ses partisans d'autre part est au cœur des Évangiles, se retrouvant peut-être dans les manuscrits de Qumran sous le nom de combat entre les Fils de la Lumière et les Fils de la Ténèbre. Ce qui laisserait penser en hypothèse, hors tradition orale et en supposant un lien entre les Evangiles et les manuscrits de Qumran, que le satan est la représentation de l'accusation faite par cette fonction aux auteurs du regroupement choisi appelé le Nouveau Testament.
Il est aussi connu par l'expression latine : Vade retro Satanas (« arrière, Satan ! ») extraite de Matthieu, IV.10 (Vulgate de Jérôme). Il est également décrit, essayant
Du fait du monothéisme strict, tel que l'enseigne la Torah d'Israël, l'autorité divine ne se partage pas et en ce sens le « diable » n'existe pas : il existe une instance appelée « le satan », avec l'article défini et un « s » minuscule parce que ce n'est pas un nom propre mais une fonction, dont l'objet est d'éprouver toute réussite afin de l'authentifier (voir par exemple le début du livre de Job où le satan participe à l'assemblée des anges).
Il est tour à tour le tentateur, l'accusateur et l'exécuteur, mais en toute chose, c'est la seule volonté du Yahvé Un et Unique (selon la volonté d'un culte unique et non d'un dieu unique) qui est visée et qui en fin de compte se réalise.
Satan est traditionnellement associé à Belzébuth le dieu Baal (Seigneur des mouches) par les Pharisiens dans les évangiles, à Lucifer (porteur de lumière), un dieu romain, selon une interprétation, que certains disent erronée, d'un verset du livre d'Isaïe et pour laquelle Voltaire fait remarquer que Isaïe s'adresse au roi de Babylone et ne s'agit pas du dieu romain Lucifer, Méphistophélès au Moyen Âge.

Le Satan n'a donc pas la faculté de changer d'apparence, de séduire et de terrifierréférence souhaitée. Les textes et les œuvres d'art (les tympans des cathédrales par exemple) le représentent sous des traits différents : le serpent qui tente Ève, n'est pas nommé par le nom de satan dans les passages de la Génèse, le personnage hybride mi-homme, mi-bouc médiéval (hérité du Pan antique), le dragon (combattu par l'archange Michel selon l'Apocalypse de Jean), le Léviathan... toutes ces représentations reproduites par des artistes ne sont peut être que l'accusation divine mythologique refoulée par certaines sectes d'origine juive qui n'acceptaient plus le pouvoir de la justice humaine de Rome par extension historique à Babyloneréférence souhaitée.
Au Moyen Âge, on imaginait que Satan présidait le Sabbat des sorcières.
Bibliographie
Jad Hatem, Satan, monothéiste absolu selon Goethe et Hallaj, Éditions du Cygne, Paris, 2006
Alain Bourreau, Satan hérétique : histoire de la démonologie (1280 - 1330), Éditions Odile Jacob, Paris, 2004...

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